Le successeur de Marion Maréchal Le Pen dans la 3e circonscription du Vaucluse est en deuxième position, très proche de la candidate En Marche, Brune Poirson – seulement 90 voix les séparent. Il déclare à Présent :
"Je suis un peu étonné par la faiblesse de mobilisation de notre électorat. Par rapport au premier tour de Marion Maréchal-Le Pen, nous avons perdu dans les 3 600 voix. Cette perte de voix s’inscrit dans le phénomène Macron mais aussi dans la difficile visibilité du programme du FN. La diabolisation monétaire menée contre nous, mais aussi la volonté implacable de notre parti à vouloir sortir de l’euro, a déboussolé l’électorat, qui attendait autre chose. Nous payons le prix de la fin de campagne présidentielle du Front national. Aujourd’hui, j’appelle les abstentionnistes à venir voter pour nous.
[…] Nous n’avons pas été capables de stabiliser notre électorat, qui est pourtant sensibilisé aux questions identitaires. Nous nous sommes laissé submerger par la problématique monétaire. Le résultat est que nous sommes partis pour avoir deux ou trois députés à l’Assemblée… Ces résultats montrent la victoire de l’égoïsme et du matérialisme. Nous avons un pays qui est moralement battu, il n’a plus de système immunitaire et est donc vulnérable à toutes les agressions.
[…] Le FN va devoir faire un travail d’inventaire, comme on dit. La leçon de ces élections est que les grands courants des 40 dernières années ont explosé, et le FN a été touché au même titre que les autres."