Le chef de l’État avait déclaré :
« Il est légitime que nous rendions hommage aux maréchaux qui ont conduit l’armée à la victoire, comme chaque année. Mon chef d’état-major sera présent à cette cérémonie ». « Je n’occulte aucune page de l’Histoire ».« [Philippe Pétain] a été un grand soldat, c’est une réalité. La vie politique comme l’humaine nature sont parfois plus complexes que ce qu’on voudrait croire. » « J’ai toujours regardé l’histoire de notre pays en face ». « Je me suis toujours opposé au défaitisme français ou à la complaisance envers toute idéologie. Mais je reconnais la part que nos maréchaux et notre armée ont jouée. Nous lui devons la victoire », « la victoire d’une nation combattante ».
Cet hommage au Maréchal Pétain, vainqueur de Verdun, a provoqué une levée de boucliers des habituels négationnistes de l’histoire, et autres stalinistes comme Jean-Luc Mélenchon. Alors qu’il est un fait avéré que l’action du Maréchal Pétain a été décisive dans l’issue du combat. Son sens de l’organisation, soutenu par un réel charisme, sa vision stratégique de la bataille lui fait comprendre que le meilleur soldat du monde, s’il n’est pas ravitaillé, évacué en cas de blessure, ou relevé après de durs combats, est finalement vaincu. Pétain mit en place une noria de troupes, d’ambulances, de camions de munitions et de ravitaillement sur ce qui devint la « voie sacrée ». Comprenant la valeur de l’aviation dans les combats, il crée en mars 1916 la première division de chasse aérienne pour dégager le ciel au-dessus de Verdun.
Mais face à la polémique, l’Elysée a fait marche arrière :
Comme indiqué à plusieurs reprises ces derniers jours, le samedi 10 novembre ne seront honorés que les maréchaux présents aux Invalides : Foch, Lyautey, Franchet d’Esperey, Maunoury et Fayolle.
— Élysée Infos (@ElyseeInfos) 7 novembre 2018
Dans la polémique, même Joffre passe à la trappe…
Gilles Tournier
Ce n’est pas une volte-face mais une manœuvre forgée de toute pièce. Jamais la FM n’accepterait un hommage au Maréchal Pétain. Macron commence donc par lancer l’hommage qui fait évidemment polémique, suffisamment pour qu’on le retire en douceur… Ainsi Macron donne l’illusion de l’honnêteté intellectuelle mais se couche in fine devant ses maîtres. Bien joué… De tels montages, j’en ai connus des dizaines dans ma carrière. En union de prière.
Foudras
Pour déminer la polémique actuelle Macron/Pétain, à partir de 6’30:
En plus, intéressante étude du comportement de la population française il y a seulement 52 ans…
https://www.youtube.com/watch?v=5hhrE7yULEE
F. JACQUEL
En 1966, nombreux étaient encore les Poilus qui avaient survécu à l’enfer de Verdun et encore plus nombreux ceux qui avaient vécu l’Occupation à peine plus de 20 ans plus tôt. Dans son discours devant l’Ossuaire de Douaumont (où les cérémonies officielles avaient commencé par une Grand’messe solennelle), le Général sit trouver les mots justes pour saluer la mémoire du Maréchal, distinguant la gloire immortelle du Vainqueur de Verdun des actions discutables d’un vieillard au soir de sa vie. La France n’avait pas encore été rééduqée dans le sens de l’Histoire et applaudissait les propos tenus par le Général à la mémoire du Maréchal.
De tels propos tenus aujourd’hui auraient valu au Général une application brutale des dispositions de l’article 68 de la Constitution de la Vème République.
F. JACQUEL
Le 22 octobre dernier, alors que l’Élysée venait d’annoncer la décision Jupiterienne de ne pas honorer les 8 Maréchaux de la Grande guerre par crainte des réactions à l’égard du Maréchal Pétain, j’avais publié le commentaire suivant :
“En juillet 1940, le Parlement, issu du Front populaire, votait les pleins pouvoirs au Maréchal. Après avoir désarmé la France au cours des 4 ans précédents (“du beurre, pas des canons”, les accords de Munich, “nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts”…), le gouvernement se dédouane en refilant la patate chaude à un vieillard de 84 ans, auréolé de sa gloire de Verdun. Pendant 4 ans, le Maréchal, parfois mal conseillé, vivant sous la pression de l’Occupant, n’a jamais fuit ses responsabilités, même après l’occupation de la zone sud. Les spécialistes du révisionnisme officiel ont fait du Maréchal un monstre qui aurait inspiré à Hitler sa politique, en particulier vis à vis des Juifs.
On oublie cependant que, grâce au Maréchal, la France a eu le plus grand nombre de Juifs survivants, d’origine francaise. On oublie que le Maréchal n’a jamais toléré le port de l’étoile jaune en zone sud, même après l’occupation de 1942. On oublie qu’en 1940, les premiers résistants venaient majoritairement de la droite et que les collaborateurs venaient de la gauche (Doriot, Déat …). On oublie que Maurice Thorez a déserté à l’automne 39 pour fuir à Moscou et revenir en 45 pour imposer à la France la légende du parti des 75.000 fusillés et la pire des épurations que la France ait connue. On oublie que le Maréchal est revenu lui-même se livrer à la France en 45, assumant son rôle lors de son procès, mais déniant à ses juges le droit de le juger, eu égard à leur passé depuis 1940. On oublie qu’à Nuremberg, les dirigeants Allemands, le Maréchal Keitel le premier, avaient reconnu que le Maréchal Pétain avait été le plus gros obstacle à la collaboration entre la France et l’Allemagne. Et on oublie que le Maréchal, dont la peine de mort avait été commuée en réclusion criminelle à perpétuité, fut interné dans des conditions inhumaines au fort de l’île d’Yeu jusqu’à sa mort.
La décision de JUPITER, dans la lignée de sa campagne présidentielle, avec ses visites à Oradour et au musée de la Shoah, s’inscrit déjà dans la préparation des européennes, pour entretenir l’équation “Hitler = Pétain = Le Pen”. Quant à son mépris des forces armées, ce n’est pas une nouveauté, depuis la démission retentissante du Général de Villiers.”
Hier, JUPITER nous annonce la participation de son Chef d’état-major à une cérémonie aux Invalides à la mémoire des 8 Maréchaux, incluant ainsi la reconnaissance des mérites du Maréchal Pétain au cours de la Grande guerre.
Et, finalement, on apprend que cet hommage ne concernera que les Maréchaux enterrés aux Invalides.
Tout cela nous démontre les mérites du “en même temps”, qui permet d’avoir une volonté politique constante, permettant de satisfaire tout le monde…
Magistro78
Il n’est pas question de dénigrer Pétain mais il n’a commandé à Verdun que de mars à début mai 1916. Il a eu l’intelligence de faire cesser les boucheries offensives en privilégiant les actions défensives pour économiser le sang des soldats. C’est d’abord cela la clairvoyance de Pétain. Pour l’art de la guerre, c’est davantage vers Castelnau, Mangin, Lanrezac, Franchey d’Esperey…qu’il faut se tourner.
Pétain fut l’homme de la défensive à outrance quand nos politicard poussaient à l’offensive à outrance après de généraux prêts à tout pour briller avec le sang des autres.
Pétain fut l’artisan de la victoire en ce sens qu’il été l’homme qui a évité la défaite.
Pour l’entre-deux guerres, Pétain fut pour le coup l’homme de la défensive à outrance, ligne Maginot…et en ce sens porte une responsabilité certaine dans la défaite de 1940.
Pour autant, célébrer le centenaire de la victoire sans Pétain, c’est célébrer la victoire de 1945 sans Leclerc.
Quand la mémoire sélective est dictée par un petit épicier qui n’a même pas fait son service militaire…
philippe paternot
le pétain de verdun est il aussi louable que le pétain de 1940?
les zélites trahissent allègrement la plèbe comme le faisait l’évêque Cauchon vis à vis de Jeanne d’Arc.
le de gaulle de 1940 est il aussi louable que le de gaulle de 1962?