Après le PCD et le FN, Jean-François Copé rend hommage au résistant :
"Avec la disparition d’Hélie de Saint Marc, c'est un grand Français qui
nous quitte. Un homme qui a affronté, avec une admirable dignité et une
profonde humanité, les grandes tragédies subies par notre pays depuis la
seconde guerre mondiale.Guidé par un sens aigu du devoir et de
l’honneur, à 19 ans, il était entré dans la Résistance. Déporté puis
miraculé des camps de la mort, il était resté marqué dans sa chair et
dans son âme par la barbarie nazie. Officier de la Légion étrangère,
combattant lors des guerres d’Indochine puis d’Algérie, il a vécu en
première ligne les drames de la décolonisation. Il ne pouvait pas
supporter d'abandonner à un sort périlleux ceux qui avaient fait le
choix de la France, notamment les harkis. Son choix de s’engager dans le
putsch en Algérie a été condamné. Cette vie de soldat, tiraillé par sa
conscience, prouve combien les tragédies de l’histoire invitent à
l'humilité et au refus du manichéisme.Hélie de Saint-Marc était
aussi la preuve que seul le pardon permet de surmonter les épreuves et
de reconstruire la fraternité entre des nations et des hommes qui se
sont déchirés jusqu’à l’horreur. Depuis des années, il se consacrait
ainsi, notamment à travers une œuvre littéraire poignante, à la
réconciliation entre la France et l’Allemagne ainsi qu’à l’apaisement
des mémoires de tous ceux qui ont eu à souffrir de la guerre d’Algérie.
Condamné à de la prison après le putsch d’Alger, puis amnistié par le
Général de Gaulle, il avait été progressivement réhabilité par tous les
présidents de la Vème République, dont Nicolas Sarkozy qui l’avait
décoré des insignes de grand-croix de la Légion d’honneur en novembre
2011. La République est particulièrement grande quand elle sait
pardonner.Au nom de l’UMP, je présente mes plus sincères
condoléances à sa famille, à ses proches, et j'invite les Français à
méditer le témoignage de cet homme d'honneur."