L’écrivain russe Prix Nobel de littérature en 1970 Alexandre Soljenitsyne est décédé dimanche soir à la suite d’une insuffisance cardiaque aiguë à l’âge de 89 ans à son domicile de Moscou.
Sa dénonciation inlassable du communisme soviétique eut un retentissement dans le monde entier.
- Son hostilité contre le régime soviétique apparaît dès 1945 dans une lettre à un ami d’enfance. Le jeune capitaine d’artillerie laisse entendre que Staline lui semble s’être éloigné de l’idéal de Lénine. Cette simple lettre lui vaut d’être condamné à huit ans de camp pour activité contre-révolutionnaire. À l’expiration de sa peine, en 1953, c’est un homme brisé qui est assigné à «résidence à perpétuité» en Sibérie.
- En 1962, il publie le roman "Une journée d’Ivan Denissovitch". Cette plongée de vingt-quatre heures dans l’enfer des camps donne une voix aux innombrables martyrs qui n’ont pas survécu, comme lui, à l’enfer du goulag.
- En 1967, il provoque à nouveau le système en réclamant la suppression de la censure. Deux ans plus tard, il est exclu de l’Union des écrivains d’URSS.
- En 1973, "L’Archipel du Goulag" déclenche à nouveau les hostilités avec le Kremlin. Le KGB a en effet mis la main, à Leningrad, sur un exemplaire du roman. L’amie à qui l’écrivain avait confié son manuscrit est arrêtée et interrogée plusieurs jours. Elle est finalement retrouvée pendue. Lorsqu’il apprend la nouvelle, Soljenitsyne n’hésite pas à déclarer ouvertement la guerre au régime.
Dans une tribune du Figaro signée de Pierre Rousselin, on peut lire:
"Son cri fut entendu dans le monde entier. Et ce cri fut la raison d’être de l’écrivain : témoigner pour les victimes du goulag et dénoncer le communisme comme le mensonge absolu. Sa révolte contre la machine totalitaire, ses incessants coups de boutoir contre la «doctrine unique et vraie» ont fait de ce rescapé des camps de concentration le témoin à charge numéro un des tortionnaires soviétiques.
Vingt années d’exil aux États-Unis ont entretenu sa méfiance à l’égard d’un Occident qu’il juge livré au matérialisme et incapable de faire une place à la spiritualité. Ses critiques, pourtant fondées, lui vaudront chez certains une réputation de nationaliste rétrograde,alors que sa pensée dépasse largement le cadre politique."
williamson
-Vu hier soir la redifusion-hommage d’un entretien avec Bernard Pivot datant de 1983 : époustouflant témoignage de la vivacité intellectuelle et de l’ampleur de vue d’un homme totalement hors du commun.
– Ecouté ce matin les actualités sur “Radio France” (France Inter, France Info…).
Les commentaires sont tous sur le même schéma : une introduction élogieuse, et puis une série de ragots, de médisances, de “relativisations” et de pures calomnies, dont on devine qu’elles sont le reflet des haines recuites de la “Gauche” à l’égard d’un des hommes qui a le plus compté dans la destruction de leurs “rèves”… Ce qu’au fond d’eux même ils ne lui pardonnent pas…
-A l’heure où se déploient les “Jeux Olympiques” dans une Chine qui, elle, est toujours soumise à la “Roue Rouge”, il faut dire et redire que : Non! Certainement pas! La lutte contre contre l’horreur communiste n’est pas terminée!…
Il se pourrait même, que sous d’autres aspects, ayant subit une mutation particulièrement perverse, cette maladie, ait trouvé le moyen de se répandre à nouveau…
N’assistons-nous pas à la naissance d’une sorte de monstre qui combine tous les aspects les plus repoussants des méthodes de gouvernement communiste, au service des intérets capitalistes les plus débridés et les plus dénués de scrupules…
Un capitalisme qui a fait “table rase” de toutes les valeurs traditionnelles du monde occidental Judéo-Chrétien, et qui s’accomode du cynisme et du matérialisme absolu hérité des idéologues marxites ?…
Qui sera le Soljenitsyne du nouveau Communisme “à la chinoise” ?
Qui sera le Soljenitsyne de l’hydre “soviéto-capitaliste” ?
jean-pierre
Assez pathétique défilé unanime d’hommages venant de ceux qui l’ont unanimement snobé en 1974 et qui ne voulaient surtout pas être pris en photo avec lui.
Furieux d’avoir été démasqués, les intellectuels occidentaux, marxisés jusqu’à l’os ne lui ont jamais pardonné.
La reconnaissance d’aujourd’hui ne peut faire oublier un ostracisme coupable de 35 ans.
Maie
Pour ma part, je veux juste rendre hommage à un esprit clair et perçant, à un cœur pur, à une âme magnifique et à un écrivain que je vénère. Voilà. J’ai de la peine, malgré son grand âge, et je présente mes condoléances à sa famille si elle lit ces lignes.
Nabulione
Oui, rendons hommage à ce grand penseur, à ce grand écrivain et à ce grand témoin des abominations communistes !
Personnellement, je l’ai vu et entendu aux Lucs en compagnie de Philippe de Villiers et d’Alain Decaux. Soirée formidable, réflexions poignantes et hauteur de vues extraordinaire.
S’il y a un message à transmettre aux jeunes générations, c’est bien celui-ci: seule la Liberté mérite que l’on meurt pour elle.
l’égalité est un mythe au service des totalitarismes, notamment du communisme, idéologie mortifère.
Quant à la fraternité, Soljenitsyne disait ne l’avoir rencontré qu’entre soldats, quand les frères d’armes subissent le feu de l’ennemi…
Le Marseillais
” Puisque l’un de vous a chanté Potemkine,
laissez moi chanter Soljenitsyne” Jean-Pax
Anonyme
Il est vrai qu’aujourd’hui la France est beaucoup plus communiste que la Russie.