Extrait d'une tribune de Bruno Gollnisch :
" Il paraît qu’il y a une référence à Dieu. Cela se trouve dans au moins un tiers des Constitutions du monde. Il est vrai que la Constitution commence par l’ancien adage « Dieu bénisse les Hongrois » et qu’elle fait remonter l’origine de la nation hongroise au baptême du roi Saint-Etienne en l’an Mil. Quelle horreur pour nos Eurocrates de tous bords ! Ils ne sont pas choqués par les « God bless America » qui sont l’ordinaire ponctuation des discours politiques américains. Ni par l’inscription qui figure sur chaque billet de banque aux USA : « In God we trust« . Ni par la devise de S.M. la Reine Elizabeth : « Dieu et mon droit ». Ni par les Constitutions de tous les pays musulmans commençant par « Au nom d’Allah, le tout-puissant, le miséricordieux ». Non. Mais ces pauvres Magyars ! « Cachez, cachez ce Dieu que nous ne saurions voir » leur crie-t-on de partout, en feignant de voir dans ces quelques phrases la marque d’une intolérance inacceptable à l’égard d’abord des autres religions. Sauf que la Constitution hongroise dit explicitement (dans son préambule) qu’elle reconnaît aussi les valeurs de celles-ci. J’attends avec intérêt que la Constitution d’un Etat musulman nous dise la même chose : « l’Etat reconnaît la valeur des religions autres que l’Islam« . Voilà un vaste champ d’actions pour nos professeurs de démocratie…..
Il paraît aussi qu’on y met à mal l’autonomie octroyée par les Traités européens aux Banques centrales. Il paraît encore qu’on y garantit la protection de la vie innocente dès la conception. C’est si conforme aux valeurs de l’Europe que c’était déjà un principe de droit romain : « infans conceptus pro nato habetur » (l’enfant conçu est tenu pour né). Il paraît enfin qu’on y proclame l’importance de la famille comme résultant – horreur ! – de l’union d’un homme et d’une femme (…)
Faut il donc en conclure que les nouvelles « valeurs » de l’Europe de Bruxelles sont 1. l’athéisme, 2. l’avortement, 3. l’homosexualité, 4. l’absence de contrôle des banques centrales ? Sans doute…. Et nombre de groupes politiques ne se sont pas privés de la proclamer haut et fort.
Et tout ce dégueulis à prétention universaliste est le fait de forces politiques qui n’ont pas bronché quand le peuple hongrois a été écrasé par les chars soviétiques (…)
Mais tout cela est de la poudre aux yeux. Le fond du problème, comme l’ont répété à satiété les nombreux orateurs, tient à l’esprit du texte : l’importance donnée aux racines chrétiennes du pays, à l’identité de la Nation, au rôle fondamental de la famille… Suprêmes abominations pour une caste politique qui rêve d’un homme « européen » nouveau sans racines, sans Histoire, sans spiritualité, sans identité autre que l’appartenance à l’espèce humaine ; des individus et groupes interchangeables, mûrs pour le mondialisme matérialiste et mercantile (…)"
pmc
Bruno Gollnisch est un des meilleurs (sinon le dernier des excellents ) éléments qu’ait pu connaître le F.N.
Dommage pour ce parti de ne pas le mettre plus en avant…
Marie
Dieu, quel gâchis que d’avoir un tel homme mis sous cloche par les temps qui courent !
Si seulement nous pouvions avoir un président comme lui ! Ou plutôt, lui comme président !
Exupéry
Bravo pour ce texte, antinomique de la langue de bois de nos politiciens.
Jean
“l’enfant conçu est tenu pour né”… mais l’adage précise que c’est quand il y va de son intérêt (par exemple héritage). Cela dit, toute l’histoire européenne dès la christianisation du continent jusqu’à il y a encore peu défendait la valeur de l’enfant à naître, et on ne peut pas se détacher comme cela de deux millénaires en prétendant que l’Europe a commencé en 1948, 51, 57 ou je ne sais…
Intervention très édifiante de M. Gollnisch, à faire circuler !
Papa
Je resterai à jamais déçu que B. Gollnisch n’ai pas fait bande à part il y a bien longtemps. Aujourd’hui il serait connu et reconnu. S’il pouvait avoir 500 signatures en quelques semaines, je crois que tous les électeurs chrétiens (ne serait-ce que de culture, ou même les sympathisants, ceux qui cherchent sincèrement la paix et le bien) seraient conquis. Cela représente des millions d’électeurs, de quoi vraiment espérer gagner l’élection. En effet, il y a des gens comme ça dans tous les partis de droite, même dans la droite molle.
Vive B. Gollnisch !
Guillaume-Marie
Parfait, tout est dit, bravo M. Gollnish ; on attend la réponse (argumentée) d’en face.
Bougainville
Nous nageons en pleine confusion.
D’un côté, l’UE et ses affidés agressent la Hongrie pour sa Constitution chrétienne et pro-vie, suscitant la solidarité des catholiques conséquents.
De l’autre, Viktor Orban menace l’équilibre de l’Europe centrale en contestant les frontières du Traité de Trianon de 1920. Bruxelles, qui est la négation même de l’idée de nation, ne sait pas de quoi on parle et se tait. Les catholiques conséquents ne sont pas au courant et se taisent aussi, alors qu’ils devraient critiquer cet irrédentisme magyar.
Voilà où nous en sommes : défendre la souveraineté nationale hongroise face aux diktats européens, ne rien céder à leur nationalisme expansionniste.
Albin
“Ce dégueulis à prétention universaliste”..
ça percute!
Bravo.
Laguérie Gérard
Bougainville, vous en dîtes trop ou trop peu. Il faut maintenant nous dire vos preuves de ce que la Hongrie serait entrée dans une phase d’expansionnisme et que son irrédentisme magyar menacerait l’équilibre de l’Europe.
A vous lire
Bougainville
Cher Gérard,
Depuis son arrivée au pouvoir à Budapest, Viktor Orban distribue la nationalité hongroise à toutes les minorités magyares des pays voisins: soient 1,5 million de personnes en Roumanie (7 % de la population), un demi-million en Slovaquie (9,7% de la population) et 400 000 en Serbie (4,8% de la population).
L’objectif de l’entourage de M. Orban est de remettre en question les frontières tracées par le Traité de Trianon, pour recréer la “Grande Hongrie”. Cela passe nécéssairement par des revendications territoriales, que les minorités hongroises des pays concernés commencent déjà à formuler, parfois brutalement.
Je précise que je n’ai rien contre la Hongrie, ni contre le peuple hongrois, mais que tolérer leur nationalisme virulent serait dangereux, surtout lorsqu’on songe au précédent yougoslave.
Je me permets de joindre un article que j’ai rédigé sur le sujet, pour le site “Le Rouge et le Noir”:
http://www.lerougeetlenoir.org/les-opinantes/l-affaire-vitkor-orban
phm
Les eurocrates condamnent les racines chrétiennes de la Hongrie mais ne peuvent pas dissimuler leurs racines marxistes ! L’URSS n’est pas morte, elle vit encore en Europe sous le nom d’UE. L’alliance eurocratico-islamiste est un monstre digne du film Alien, le Huitième Passager. Ce monstre est en train de dévorer les restes de la vieille Europe !
Jean-Paul Viaud
Et au Canada, notre Charte des droits et liberté commence ainsi, en préambule:« Attendu que le Canada est fondé sur des principes qui reconnaissent la suprématie de Dieu et la primauté du droit ». Ce qui est normal, puisque nous sommes une monarchie de droit divin. D’ailleurs, pour un chrétien, toute autorité légitime est de droit divin, ainsi que le rappelle Saint-Paul.