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France : Politique en France

Hubert Védrine, contre la repentance

Hubert Védrine, socialiste mitterrandien, pourrait devenir le ministre des affaires étrangères du gouvernement de Nicolas Sarkozy (selon la formule désormais consacrée). Dans Continuer l’Histoire (paru en février 2007), Hubert Védrine écrit notamment :

Hv"Il est nécessaire de connaître sans tabou tous les épisodes de l’histoire d’un pays, il est malsain de vouloir les passer sous silence, normal d’en débattre. […] Mais ce n’est pas ce qui s’est passé ces dernières années en France. L’évocation du passé y a pris un tour souvent masochiste. […] Des moments tragiques ont été “redécouverts” à plusieurs reprises, comme s’ils avaient été occultés, ce qui n’était généralement pas le cas. […]

Chaque fois, il ne s’agit pas tant de mieux savoir, de tirer des leçons plus utiles et de mieux transmettre, que d’accuser pour obtenir expiation, une demande de pardon, des réparations, de créer pour la collectrivité ou au bénéfice de tel ou tel groupe de nouvelles obligations légales. […] Ce qui pose […] de multiples problèmes éthiques, politiques et juridiques. Quel sens cela a-t-il de demander pardon pour des actes commis par d’autres dans le passé ? En quoi est-on responsable d’actes perpétrés par nos ascendants ? Y a-t-il, contrairement aux principes de notre droit, une responsabilité collective, et est-elle transmissible ?

[…] Tout cela est absurde et traduit une nation mal dans sa peau, obsédée de régler ses comptes avec ellemême. L’Histoire est ce qu’elle est, nous devons la connaître, l’assumer, la poursuivre en la dépassant, en nous gardant de la posture expiatoire comme de l’auto-encensement".

Michel Janva (via Présent)

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8 commentaires

  1. eh oui!
    et c’est pour ça que nous, à droite, on admire et on estime Védrine

  2. Oui, mais j’ai vu sur Wikipedia que Vedrines est membre de la Trilatérale depuis 1996. Que nous prépare-t-il ?

  3. Je ne suis pas totalement d’accord.
    Une nation est une grande famille qui peut avoir des choses à se faire pardonner. Le devoir des dirigeants est de faire la part de ce qui est important et de ce qui ne l’est pas.
    Et ce qui est immoral, c’est l’acharnement à porter sa propre “mémoire” sur le devant de la scène avec pour but de dresser les gens les uns contre les autres.

  4. C’est déjà bien de tenir de tels propos. Maintenant faut-il le féliciter de tenir ce qui nous semble être un discours naturel ou normal, je ne le crois pas.
    Pour un homme de gauche, c’est certainement moins naturel mais cela justifie-t-il pour autant à devoir le choisir comme ministre de AE ? J’en doute.
    Puis suit l’affirmation gratuite […]«Tout cela est absurde et traduit une nation mal dans sa peau »
    Je ne vois pas en comment des repentances imposées sous la pression de quelques groupuscules rendraient la Nation mal dans sa peau ?
    Cette affirmation induit au contraire que ces repentances seraient justifiées puisqu’on constate un malaise!
    C’est justement un exemple de double langage auquel il faut faire attention !
    Monsieur Védrine donne ici raison à ces groupuscules. Ne nous y trompons pas.
    Certes, je ne peux pas parler au nom de la Nation comme Monsieur Védrine et beaucoup d’hommes politiques, mais comme Français, j’assume très bien, dans sa totalité et sans un remord l’histoire passée.

  5. wilkipédia n’est pas une référence scientifique

  6. Si tous les socialistes étaient comme H. Védrine, la droite ne serait plus au pouvoir ! Heureusement (si j’ose dire…), c’est loin d’être le cas.

  7. Pour en finir avec cette repentance des occidentaux sur l’esclavagisme, remettons les pendules à l’heure: l’esclavage dans la civilisation arabo-musulmane fut à la fois plus ancien, plus durable et plus important que l’esclavage occidental.
    Voir la très bonne synthèse sur http://www.herodote.net/motesclave2.htm
    Aidons Taubira la marxiste à ouvrir les yeux sur cette partie de l’histoire sciemment occultée !

  8. Et si ce sentiment confus d’une nation ” mal dans sa peau ” n’etait pas tout simplement le regret inconscient d’une revolution volée , sanglante et injuste qui a mis fin à mille ans d’une histoire parmi les plus glorieuses des nations civilisées ?

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