Le terme est tiré de… Libération ! Ce quotidien a interrogé Emma Fattorini, professeur à l’université Sapienza de Rome, spécialiste de l’histoire contemporaine de l’Eglise, sur l’encyclique tant décriée du Pape Paul VI. Extraits :
"Aujourd’hui, la prise de position de Paul VI peut paraître, à certains égards, prophétique : il a eu l’intuition qu’en dissociant complètement la sexualité de la reproduction, on créait les bases pour des transformations anthropologiques irréversibles. Certaines positives, au moins pour la culture laïque, comme la libération de la femme qui enfin peut disposer pleinement de son corps. Mais il y a aussi l’autre face de ce processus, qui mène aux manipulations génétiques comme à la marchandisation du corps. Cet appel au respect des lois naturelles et à la tradition qui fondaient Humanæ vitæ est mieux compris non seulement dans le monde catholique, mais aussi parmi les féministes ou les écologistes inquiets des excès scientistes."
La pseudo-libération de la femme disposant de son corps avec droit de vie et de mort sur l’embryon qui y grandit n’est certainement pas positif, mais ce retournement sur cette encyclique est tout de même spectaculaire.
Michel Janva (via Gènéthique)
senex
“Humanae vitae” est la 7ème et dernière encyclique (publiée)25-07-1968.Elle reste dans l’esprit de ceux qui venaient de vivre Mai 1968,comme un véritable coup de tonnerre,dont on a plus idée aujourd’hui, tant elle allait à contre-courant de l'”esprit d’ouverture au monde” du Concile V.II.Elle a fait grincer beaucoup de dents chez les modernistes, comme chez les tradis pour des motifs fort différents.Ce fut un acte de chef, de Pape inspiré par sa devise “In Nomine Domini”.Merci mille fois de donner cette information qui confirme la vénération que nous devons avoir pour son auteur sur lequel tout n’a pas été dit.La Vérité finit toujours par triompher.Patience.
Pascal G
@ Senex
Vous avez raison : des catholiques proches de mes parents décidèrent alors de prendre leur distance avec l’Eglise…..
Aujourd’hui, chez certains écologistes absolument pas catholiques, mais conséquents avec eux-mêmes, en Allemagne particulièrement, il existe un courant de refus de la contraception chimique : et donc un grand intérêt pour les méthodes de contrôle naturel de la fécondité.
Vous avez raison de souligner le côté prophétique de l’Eglise, sur le plan moral, mais aussi simplement civilisationnel et humain.