Nous poursuivons la série alphabétique d’extraits du livre de notre ami Bernard Prady: Islam et Islamisation dans une France macronisée:
Le deuxième reproche sur le fond fait [au projet de « Charte des principes du Conseil national des imams »] par [le jeune imam] Mohamed Nadhir concerne l’apostasie : « La charte … dénonce dans l’absolu des concepts qui sont pourtant des concepts islamiques comme le concept de l’apostasie, qui est le fait de renier la foi, qui est un concept islamique qui a été mentionné dans les 395 Chroniques sur l’islam livres et dans la juridiction et qui évidemment a ses règles et ses principes qui le régissent. Qui évidemment ne doit pas mener à ce qu’un individu fasse couler le sang injustement… »… Relevons maintenant le mot-clé « injustement ». Il signifie donc qu’on accepte l’idée qu’un individu (= un musulman) pourrait faire couler le sang (= tuer l’apostat) si la sentence est juste. Que peut signifier une sentence juste (et on sait que l’islam est abondamment pourvoyeur de sentences diverses et donc souvent mortelles)? Une sentence conforme à ce que Mohamed Nadhir appelle «les livres et la juridiction » Les livres? Le Coran, d’abord, bien sûr.
(Extrait de “Un jeune imam français condamne l’exécution pour apostasie. Si elle est injuste !” – Le 29 janvier 2021)