Lors d'une rencontre entre les délégations du Patriarcat œcuménique de Constantinople et de l’Église protestante allemande, un évêque protestant, Petra Bosse-Huber, a fait des excuses pour la crise de l’iconoclasme du XVIe siècle.
"L’Église protestante condamne la destruction d’images religieuses. Ces images sont depuis longtemps devenues une expression de la piété protestante".
En effet, durant la première moitié du XVIe siècle, un grand nombre de retables, de sculptures, vitraux, tableaux, de représentations de la Vierge et des saints mais aussi de reliques et objets associés à des évènements miraculeux ou surnaturels ont été, à l’initiative de Jean Calvin, enlevés des églises et chapelles catholiques avant d'être souvent détruits. La Suisse, les Pays-Bas l'Angleterre et le sud de l'Allemagne ont été particulièrement touchés par cette pratique. Pour les protestants de l'époque, il s'agissait ainsi d'interdire toute vénération d’images religieuses, assimilée à de l’idolâtrie.
En France, certaines églises furent en grande partie détruites et pillées lors de la première guerre de religion en 1562. La basilique Saint-Martin de Tours, celle de Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, la cathédrale Saint-Pierre d’Angoulême, la cathédrale Sainte-Croix d’Orléans ou l’abbaye de Jumièges…