Marc Le Fur est à l’origine, avec Hervé Mariton, de l’appel des députés UMP en faveur de la famille. Il explique :
"nous constatons avec étonnement qu’il n’y a plus de ministère ni même de secrétariat d’État spécifiquement chargé de la famille. Nous ne comprenons pas non plus le choix du gouvernement dans le débat sur la fiscalité des couples mariés. Nous ne sommes pas hostiles à toute évolution. Un exemple : le nombre des divorces est bien plus important aujourd’hui qu’hier. Du coup, les triples déclarations sont beaucoup plus nombreuses, ce qui diminue les rentrées fiscales. C’est une question dont nous pouvons débattre. En revanche, nous jugeons nécessaire de maintenir la possibilité de faire trois déclarations la même année dans un cas précis : celui des couples qui se marient, ce qui constitue pour eux un avantage objectif. […] la fiscalité française a toujours pris en compte la dimension familiale. C’est sa spécificité : elle n’est pas liée à l’individu mais à la famille, dont elle considère les revenus mais aussi les charges. Or, il faut bien fixer à ce système un début : que ce soit le mariage nous paraît logique. […]
Il est légitime que la société soutienne davantage le système qui offre le statut le plus protecteur à la partie la plus fragile – souvent la femme. Dans le mariage, la rupture doit être négociée entre les époux. Dans le Pacs, la rupture peut intervenir à l’initiative d’un des deux partenaires seulement. On est dans deux logiques différentes : celle du CDI dans le cas du mariage, celle du CDD dans le cas du Pacs. Les droits et les obligations ne sont pas les mêmes. Le mariage est une institution publique, le Pacs n’en est pas une. C’est une forme de convention interpersonnelle. Il est donc normal qu’il y ait deux régimes fiscaux différents, au bénéfice des mariés.
[…] Pourquoi avons-nous intérêt à défendre la solidarité familiale ? Parce qu’elle est essentielle à l’épanouissement des individus mais aussi à la cohésion sociale. Il est bon pour la société que la famille soit solide. Sa fragilité, en revanche, a un coût. Le vrai danger, c’est la solitude, c’est l’isolement. Il est important de savoir si nous voulons ou non préserver une forme d’union relativement pérenne, le mariage, dans un monde instable, donc parfois anxiogène. […] La politique familiale […] n’est pas une annexe de la politique sociale. C’est une politique en soi, dont la finalité est aussi démographique et l’enjeu national."
Ajax
L’avantage fiscal de la triple déclaration est une règle de gestion par défaut et pas l’instrument d’une politique. Il avantage les couples mariés en juillet, pas ceux mariés en janvier! ce débat n’a guère de sens.
Loulou
pfff… que de la com’ ! ce mec a été en tête des cocus qui ont voté le travail dominical… vraiment que de la gueule
C.B.
Quand va-t-on se décider à publier le coût des divorces pour la société: paupérisation (donc moindres rentrées fiscales), augmentation du recours aux aides sociales, mal-être (social, psy) des enfants…
jeffmoveone
Comment voulez vous convaincre le gouvernement
qui est composé de couples plus ou moins remariés ou alors pacsés et qui ont des enfants de plusieurs lits!
majacquet
D’accord, très bien,
Alors, quand quittez-vous l’UMP Monsieur Le Fur ???