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Il est permis d’étudier la Bible à l’école publique

Il est permis d’étudier la Bible à l’école publique

De Francis Bergeron dans Présent :

Le 3 février 2017, un instituteur nommé Matthieu Faucher, qui enseignait dans la minuscule commune de Malicornay, à quelques kilomètres d’Argenton-sur-Creuse (Indre), était suspendu pour « prosélytisme » religieux, puis sanctionné quelques mois plus tard.

De quoi était accusé le jeune enseignant ? Dans le cadre du programme scolaire normal, qui comportait un volet « mythes et légendes », il avait fait étudier à ses élèves plusieurs textes extraits de la Bible. Pour faire du prosélytisme chrétien ? Même pas. « A l’heure actuelle, il est très difficile d’expliquer le baptême de Clovis, les cathédrales ou de faire lire Victor Hugo, parce que les enfants n’ont plus de repères biblico-chrétiens. En tant qu’enseignant, ça me pose problème », a expliqué l’instituteur à ses juges.

Car, pour ce « crime », Matthieu Faucher est donc passé devant des commissions de l’Education nationale, qui l’ont sanctionné, muté, et ont inscrit une faute professionnelle grave à son dossier. Précisons que Matthieu Faucher n’est ni pratiquant, ni même croyant, agnostique tout au plus. Imaginons un instant qu’il ait été vu allant à la messe « avec un gros livre », comme au temps des persécutions religieuses, nul doute qu’il aurait été immédiatement renvoyé, avec interdiction d’enseigner à vie. Comme ce professeur de droit de Montpellier qui avait voulu s’opposer à des black blocs occupant sa faculté.

Apparemment la définition du prosélytisme s’étend désormais jusqu’à l’exposé du fait religieux, du moins lorsqu’il s’agit du christianisme. C’est une définition nouvelle du mot prosélytisme, et même un contresens, indigne de l’Education nationale. Si le fait religieux est interdit d’enseignement, interdit de citation, il devient en effet impossible de parler à l’école de Chateaubriand, de Pascal, ni de comprendre le Victor Hugo de La Légende des siècles ou le Voltaire de La Henriade et autres textes antireligieux, ni d’écouter ou chanter Bach, Fauré ou Mozart en classe.

Avec courage, et appuyé par le syndicat CFE-CGC, Matthieu Faucher a refusé la sanction, et a saisi le tribunal administratif. Il vient d’obtenir sa réintégration, le tribunal ayant estimé que cette sanction était « disproportionnée ». Mais Matthieu Faucher estime que son honneur n’est pas lavé pour autant. Il entend que toute référence à une faute quelconque soit retirée de son dossier. […]

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4 commentaires

  1. Mais avec les “francs”-macs de la (Dés)Éducation (Anti)Nationale, au contraire de la Bible, le coran passe !…

  2. heureusement que les gens de la rééducation bolchevik parlent de tolérance

  3. Est-ce aussi du prosélytisme que d’etudi La mythologie grecque pour comprendre les classiques ?

  4. j’ai souvenir que dans un petit collège rural de l’aveyron, dans les années 1970, un professeur de français avait choisi, à paques, un texte du manuel concernant les pénitents du roussillon! le père d’un élève, instituteur avait alors protesté auprès du principal.
    voila qu’aujourd’hui le tabou est sanctionné ! on a le droit de tout dire, tout faire , sauf si c’est contraire à la doxa des bienpensants! drole de pays !

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