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Homosexualité : revendication du lobby gay / L'Eglise : Vie de l'Eglise

Il est temps d’admettre qu’il existe une sous-culture homosexuelle au sein de la hiérarchie de l’Église

Après l’étalage sur la place publique des turpitudes de l’ancien cardinal Theodore McCarrick, puis la publication, le 16 août dernier, du rapport du grand jury de Pennsylvanie alléguant des abus sexuels sur un millier de mineurs commis par « 300 prêtres pendant une période de 70 ans » dans les six diocèses de Pennsylvanie, les fidèles catholiques aux États-Unis et dans le monde sont sous le choc. 

Mgr Robert Morlino, ordinaire du diocèse de Madison (Wisconsin), est un prélat qui fait honneur à l’épiscopat et à l’Église universelle. Il a diffusé le 18 août une lettre pastorale, traduite par Guillaume de Thieulloy et diffusée en intégralité sur Riposte catholique. Au-delà de la pédophilie, l'Eglise doit codamner toute pratique homosexuelle et appeler un chat un chat, en l'occurrence un péché est un péché. Nous voyons aujourd'hui des théologiens et autres prélats, justifier l'homosexualité, comme ce dominicain, professeur d'Écriture sainte à l'université de Fribourg, le père Philippe Lefebvre, qui critiquait l'instruction de la Congrégation pour l'Education catholique, interdisant d'appeler au sacerdoce des hommes présentant des tendances homosexuelles. Voici des extraits du texte de Mgr Morlino :

"[…] Pendant trop longtemps, nous avons diminué la réalité du péché – nous avons refusé d’appeler un péché un péché – et nous avons excusé le péché au nom d’une notion erronée de la miséricorde. Dans nos efforts pour être ouverts au monde, nous sommes tous montrés trop disposés à abandonner le Chemin, la Vérité et la Vie. Afin d’éviter de nous offenser, nous nous offrons à nous-mêmes et aux autres des subtilités et une consolation humaine.

Pourquoi faisons-nous cela? Est-ce par désir sincère d’exprimer un sentiment erroné d’être “pastoral” ? Avons-nous couvert la vérité par crainte ? Avons-nous peur d’être détestés par les gens dans ce monde ? Ou avons-nous peur d’être appelés hypocrites parce que nous ne luttons pas sans relâche pour la sainteté dans nos propres vies ?

Ce sont peut-être les raisons, mais c’est peut-être plus ou moins complexe que cela. Au final, les excuses n’ont pas d’importance. Nous devons en finir avec le péché. Il doit être extirpé et à nouveau considéré comme inacceptable. Aimer les pécheurs ? Oui. Accepter le vrai repentir ? Oui. Mais ne pas dire que le péché ne pose pas de problème. Et ne pas prétendre que de graves violations de la charge et de la confiance se produisent sans conséquences graves et durables.

Pour l’Église, la crise à laquelle nous sommes confrontés ne se limite pas à l’affaire McCarrick, ni au rapport du grande jury de Pennsylvanie, ni à tout ce qui pourrait arriver. La crise la plus profonde à laquelle il faut s’attaquer est la licence pour le péché d’avoir son domicile chez des individus à tous les niveaux de l’Église. Il y a un certain niveau de confort avec le péché qui a envahi notre enseignement, notre prédication, notre prise de décision et notre manière même de vivre.

Si vous me le permettez, ce dont l’Église a besoin maintenant, c’est de plus de haine ! Comme je l’ai déjà dit, saint Thomas d’Aquin a déclaré que la haine de la méchanceté appartient en réalité à la vertu de la charité. Comme le dit le Livre des Proverbes, « Ma bouche méditera la vérité et mes lèvres détesteront la méchanceté » (Prov. 8: 7). C’est un acte d’amour de haïr le péché et d’appeler les autres à se détourner du péché.

Il ne doit plus y avoir de place, plus de refuge pour le péché – ni dans nos propres vies, ni dans la vie de nos communautés. Pour être un refuge pour les pécheurs (ce que nous devrions être), l’Église doit être un lieu où les pécheurs peuvent se convertir pour se réconcilier. Et, ici, je parle de tout péché. Mais pour être clair, dans les situations spécifiques, nous parlons d’actes sexuels déviants – presque exclusivement homosexuels – commis par des clercs. Nous parlons également des propositions et des abus homosexuels contre les séminaristes et les jeunes prêtres par des prêtres ayant du pouvoir, des évêques et des cardinaux. Nous parlons d’actes et d’actions qui ne sont pas seulement en violation des promesses sacrées faites par certains (en un mot, de sacrilège), mais qui violent également la loi morale naturelle valable pour tous. L’appeler autrement serait trompeur et ne ferait qu’ignorer le problème plus avant.

Il y a eu beaucoup d’efforts pour garder distincts les actes qui entrent dans la catégorie des actes d’homosexualité, désormais culturellement acceptables, des actes de pédophilie, publiquement déplorables. C’est-à-dire que jusqu’à une époque récente, les problèmes de l’Église ont été décrits uniquement comme des problèmes de pédophilie, malgré des preuves évidentes du contraire. Il est temps d’être honnêtes : les problèmes concernent les deux sujets, et ils sont plus profonds. Tomber dans le piège des problèmes d’analyse selon ce que la société pourrait juger acceptable ou inacceptable, c’est ignorer le fait que l’Église n’a jamais jugé cela acceptable – ni les abus sur des enfants, ni l’utilisation de sa sexualité en dehors du mariage, ni le péché de sodomie, ni l’entrée de clercs dans quelque relation sexuelle intimes que ce soit, ni l’abus et la contrainte par ceux qui ont de l’autorité.

À cet égard, il convient de mentionner le cas le plus notoire et le plus élevé, à savoir les allégations de péchés sexuels, de prédation et d’abus de pouvoir de l’ancien cardinal Theodore McCarrick (souvent évoquées par la rumeur et désormais très publiques). Les détails bien documentés de cette affaire sont honteux et sérieusement scandaleux, de même que toute dissimulation de telles actions épouvantables par d’autres dirigeants de l’Église qui en ont eu connaissance sur la base de preuves solides.

Bien que de nombreuses accusations crédibles d’agression sexuelle contre des enfants par l’archevêque McCarrick aient été récemment mises en lumière, la question de l’abus de son pouvoir au profit de la satisfaction homosexuelle a été longtemps ignorée.

Il est temps d’admettre qu’il existe une sous-culture homosexuelle au sein de la hiérarchie de l’Église catholique qui fait de grands ravages dans la vigne du Seigneur. L’enseignement de l’Église montre clairement que l’inclination homosexuelle n’est pas en elle-même un péché, mais elle est intrinsèquement désordonnée d’une manière qui rend tout homme durablement affligé d’une telle tendance, incapable d’être prêtre. Et la décision d’agir selon cette inclination désordonnée est un péché si grave qu’il crie vengeance au ciel, surtout quand il s’agit de s’attaquer aux jeunes ou aux vulnérables. Un tel mal devrait être détesté d’une haine parfaite. La charité chrétienne elle-même exige que nous haïssions le mal comme nous aimons la bonté. Mais en haïssant le péché nous ne devons jamais haïr le pécheur, qui est appelé à la conversion, à la pénitence et à la communion renouvelée avec le Christ et son Église, par sa miséricorde inépuisable.

En même temps, l’amour et la miséricorde que nous sommes appelés à avoir, même pour le pire des pécheurs, n’excluent pas de les tenir responsables de leurs actes par le biais d’une peine proportionnée à la gravité de leur infraction. En fait, une punition juste est une œuvre importante d’amour et de miséricorde, car, bien qu’elle serve principalement à punir l’infraction commise, elle offre également au coupable la possibilité d’expier son péché dans cette vie (s’il accepte volontairement sa punition), lui épargnant ainsi une peine pire dans la vie à venir. Par conséquent, motivé par l’amour et le souci des âmes, je soutiens ceux qui demandent que justice soit faite pour les coupables.

Les péchés et les crimes de McCarrick et de bien d’autres dans l’Église suscitent la suspicion et la méfiance à l’égard de nombreux prêtres, évêques et cardinaux bons et vertueux, de la suspicion et de la méfiance à l’égard de nombreux grands et respectables séminaires et de nombreux séminaristes saints et fidèles. Dans le premier cas, le résultat de cette méfiance nuit à l’Église et au très bon travail que nous accomplissons au nom du Christ. Cela pousse les autres à pécher dans leurs pensées, leurs paroles et leurs actes – ce qui est la définition même du scandale. Et dans le second cas, la méfiance nuit à l’avenir de l’Église, car nos futurs prêtres sont en jeu. […]"

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