Georges de Habsbourg, fils cadet d’Otto de Habsbourg et petit-fils de Charles Ier de Habsbourg, dernier Empereur d’Autriche et Roi de Hongrie, actuellement président de la Croix-Rouge hongroise et ambassadeur extraordinaire de Hongrie, livre aux Nouvelles de France ses impressions sur la révision constitutionnelle de la Hongrie :
"Ce qui change vraiment est le préambule qui commence en demandant « que Dieu bénisse les Magyars » et également le fait que le nom officiel de notre pays soit désormais la « Hongrie » et non la « République de Hongrie », bien que celle-ci demeure une république. Je suis tout à fait pour. Tout le monde a dit que cela allait transformer la Hongrie en régime présidentiel et qu’il s’agissait d’une sorte de révolution mais en fin de compte pas du tout. Les références à Dieu c’est très bien, à la Sainte Couronne, très bien, à la morale, très bien. Cela ne posera pas le moindre problème pour ceux qui se nomment Chrétiens. […]
Une constitution doit-elle faire référence à Dieu ?
Je trouve cela très important de faire référence à Dieu. J’étais déjà très favorable à l’introduction de ses références dans la Constitution européenne et je suis heureux que les Hongrois aient fait ce choix.
Certains jugent cette référence discriminatoire, qu’en pensez-vous ?
Au contraire, la religion a un effet très positif. Un croyant a un très grand respect pour les autres ainsi que les autres religions. La Hongrie cherche seulement à affirmer ses traditions et son histoire qui ont un lien étroit avec la chrétienté. C’est un symbole de se référer à Dieu et de se baser sur des valeurs chrétiennes.
Quel est votre opinion sur les références au mariage dans cette constitution ?
Il est inscrit que le mariage est composé par l’union d’un homme et d’une femme et si l’on considère que le pays a été inspiré par la chrétienté, personne ne devrait y voir d’objections dans la mesure ou c’est conforme à la tradition chrétienne.
Et la référence à l’enfant à naître ?
Je trouve que c’est une très bonne chose d’y avoir inscrit la protection de l’enfant à naître. Concernant les questions d’avortement, il faut avant tout rechercher la protection de l’enfant. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura plus d’avortements en Hongrie car c’est la loi qui règle ces questions et la loi n’a pas changé. Cependant la vie commence avec la conception même si il y aura toujours quelques scientifiques pour dire que la vie commence à la 2ème ou 3ème semaine. A terme, bien sûr, les lois peuvent changer, mais ce n’est pas la constitution qui en décide." Lire la suite