Anne Coffinier, directrice générale de la Fondation pour l'école, évoque dans Aleteia la mesure sur l'éducation que le futur président doit mettre en place en priorité :
"Une réforme éducative au service de la justice s’impose. Il faut permettre à toute famille, riche ou pauvre, de scolariser ses enfants dans l’école de son choix. Pour cela, il faut bien sûr supprimer la carte scolaire qui génère d’absurdes fatalités géographiques et sociales. Mais il faut aussi financer l’accès de tous ceux qui le veulent à l’école privée, injustement payante aujourd’hui.
Il faut donc remplacer le système de financement des établissements scolaires. Celui qui existe actuellement rend artificiel la gratuité de l’école publique, pénalise les écoles privées sous contrat en rationnant les financements et fait tout pour dissuader l’existence d’écoles entièrement libres, en leur refusant tout financement public. Mettre en place un système de crédit d’impôt pour les frais de scolarité de tous les enfants semble la meilleure manière de procéder. Il accorderait à chaque école une dotation égale au nombre d’élèves scolarisés multiplié par une dotation forfaitaire unique, identique dans les écoles publiques comme privées. L’accès aux écoles privées cesserait d’être le privilège d’une minorité. Une saine émulation s’installerait entre les écoles. Les établissements publics, en perdant l’atout de la gratuité, seraient poussés à s’améliorer…
Deuxième urgence : le prochain président idéal doit rompre avec les habitudes d’irresponsabilité qui prévalent actuellement, ce qui passe en priorité par une politique drastique de réduction de la dette publique et de la fiscalité, mais aussi par une politique de subsidiarité, laissant la société civile prendre un maximum de décisions au plus près du terrain. Il faut rendre aux citoyens le contrôle de leur propre vie, et cesser d’encourager comme le font tant de lois aujourd’hui les attitudes irresponsables.
Quel serait donc le profil du président idéal pour appliquer ces mesures ?
Le futur président doit pouvoir s’appuyer sur une solide formation spirituelle, philosophique, historique et générale, disposer d’une forte maîtrise de soi et présenter la volonté de servir et non de se servir. Il est par ailleurs exclu qu’il soit issu de la fonction publique : le futur chef de l’État doit savoir ce qu’est la vie réelle d’une entreprise, les difficultés de la prise de décision, la nécessité d’assumer personnellement les conséquences de ses choix dans la durée. Enfin, sa vie doit être droite et ordonnée, ne serait-ce que pour éviter que ses adversaires ne puissent le faire chanter grâce à des dossiers sur ses failles personnelles, comme c’est le cas de tant de dirigeants qui ont ainsi perdu toute liberté véritable. […]"