Nous avons interrogé Sophie Dumont, amie de longue date du Salon beige et candidate RN en Côte d’Or:
Vous êtes candidate RN en Côte d’Or. Comment abordez vous cette campagne insolite ?
Avec beaucoup d’humilité. Je suis très reconnaissante à Marine Le Pen et à Jordan Bardella de m’avoir fait cette confiance en me donnant l’investiture sur cette circonscription , la plus vaste de Côte d’Or : 342 communes. C’est un défi en si peu de temps. J’essaie de faire au mieux avec mes réseaux, les militants totalement dévoués du RN, comme ceux d’autres formations politiques qui nous ont rejoints. Je bénéficie de beaucoup de bonnes volontés et j’en suis extrêmement reconnaissante. J’ai la chance de faire campagne dans une circonscription magnifique et je rencontre des personnes de qualité. C’est une grâce.
Pour la première fois, une alliance entre droite « conservatrice » et droite « nationale » devient envisageable, qu’en pensez-vous ?
C’est une opportunité historique, à un moment clé pour le pays. Nous ne pouvons nous permettre de laisser passer ce moment. Après il sera trop tard. Donc chacun doit œuvrer en faveur de cette union nationale, et pas seulement dans l’isoloir. Il faut que chacun de nous s’investisse au service du bien commun. Il n’est plus possible de laisser faire, sous prétexte de garder son intégrité.
Le RN apparaît souvent comme indifférent aux questions « sociétales ». Y a-t-il une place pour des candidats (et des électeurs) pro-vie et pro-famille dans cette nouvelle majorité qui se dessine ?
Bien sûr. J’adhère à un rassemblement et Marine Le Pen a eu plusieurs fois l’occasion de rappeler que, sur les questions sociétales, les députés avaient liberté de vote selon leur conscience. Je compte user de cette liberté si je suis élue, tout en respectant les opinions opposées. Sans l’union, nous ne sommes rien et le pays a trop à perdre dans la désunion. Juste avant la dissolution, le texte sur la fin de vie a montré une quasi unanimité du groupe contre ce texte mortifère. C’est parce qu’il y a eu un débat de haute qualité et que les positions de plusieurs députés ont pu ainsi évoluer dans le bon sens.
Vous êtes vous-même catholique pratiquante. Quelle place la foi joue-t-elle dans votre engagement ?
Je suis sous le regard de Dieu. Je me confie à lui et à la Vierge, comme hier matin avant de faire la première émission en direct de ma vie :Qu’ils fassent de moi ce qui leur plaira. Encore une fois, je demeure très humble car, si je suis élue comme je souhaite, je bénéficie d’un moment très particulier, d’une vague RN – et ce n’est pas moi mais l’étiquette dont je suis investie, que les électeurs choisiront. A moi ensuite de mériter cette confiance et de travailler pour porter leur voix!