Louis Aliot, candidat à la présidence du parti, répond à Valeurs Actuelles :
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Comment répondez-vous à ceux qui, que ce soit parmi les observateurs ou au sein même du parti, s’interrogent sur l’intérêt de votre candidature ?
Je veux bien qu’on critique ma démarche mais, dans ce cas-là, il faut assumer qu’on souhaite mettre en place un pouvoir autocratique au Rassemblement national. Et alors on sera un certain nombre à claquer la porte. Il faut qu’il y ait une vie démocratique au sein d’un mouvement politique. On ne se désigne pas “chef” comme ça, dans un claquement de doigts. C’est aux adhérents de décider. Vous imaginez l’image qu’on aurait renvoyée du mouvement si on avait décidé de ne pas organiser d’élection ?
A quoi ressemble le Rassemblement national version Louis Aliot ?
Plus collégial, plus proche de la ruralité et des territoires. On est présent partout en nombre désormais, et je compte donc bien effectuer au moins un déplacement de campagne dans chaque région. Sans oublier les DOM-TOM, évidemment.
J’ai un double objectif pour le futur de ce mouvement. Le premier, c’est de laisser le plus de visibilité possible à Marine et son groupe parlementaire. Qu’on le veuille ou non, c’est à l’Assemblée que ça se passe désormais. Le deuxième, qui est pour moi le cœur de l’action d’un parti politique aujourd’hui, c’est de rassembler et de former des cadres pour préparer les élections municipales et européennes à venir. En tant que parti, les municipales restent les échéances les plus décisives. L’arrivée au pouvoir de Marine en 2027 passera par une réelle expansion du RN en 2026. Il y a un vrai effort à faire au niveau des grandes agglomérations. Il faut qu’on trouve un équilibre entre l’urbain et le rural. On ne peut pas continuer à faire des scores aussi faibles à Paris, à Bordeaux, à Toulouse, à Lyon… C’est toute une transformation à imaginer.
Comment constituer une équipe solide pour les échéances électorales à venir quand une partie non-négligeable des cadres du RN sont désormais en place à l’Assemblée ?
Il ne faut pas se voiler la face, c’est vrai que c’est un problème. Sur ces 89 députés, il y en aura sûrement certains qui seront tentés par l’idée de mener une liste municipale. Et je les incite dès maintenant à se poser sérieusement la question, quitte à ce que ce soit un sacrifice personnel. J’aurais une vie bien plus confortable aujourd’hui si j’avais choisi la facilité en prenant la tête de liste aux européennes. Mais j’ai fait le choix militant de me concentrer sur Perpignan. Maire d’une grande ville, ce n’est pas facile tous les jours. On n’a pas les mêmes moyens ni la même reconnaissance qu’un parlementaire.
Mais il faudra de toute façon faire rentrer de nouveaux cadres, et réussir à les faire cohabiter. Ça me fait rire quand j’entends certains me parler de guerre entre l’ancienne et la nouvelle génération du parti. Je me félicite tous les jours qu’un profil comme Jean-Philippe Tanguy, qui est à la fois brillant et attachant, nous ait rejoints. Il faut aussi savoir s’ouvrir aux autres, avec des alliances locales par exemple. On a souvent eu tendance par le passé à intégrer des nouveaux venus, puis de les rabaisser à cause de querelles d’égos ou de jalousies mal placées. Et à l’inverse, on a aussi connu des arrivants se prendre pour des lumières qui se voyaient déjà à la tête du parti… Être président du RN, c’est aussi être le garant de cet équilibre-là.
Vous ouvrez donc la porte à des accords avec des candidats issus des Républicains, de Debout La France ou de Reconquête ? Ce n’était pas forcément l’état d’esprit de la direction du parti pour les législatives…
Et heureusement ! Il n’est pas question de faire des accords de partis. Il faut sortir de cette logique là. Au niveau local en revanche, je pense que le débat mérite d’être ouvert. Ces potentiels accords doivent se faire sur des contrats de gestion bâtis sur des idées claires et concrètes, et non sur des accumulations d’étiquettes. C’est ce que j’ai tenté de faire à Perpignan. Si on veut écarter la gauche, et notamment les Verts, des grandes villes, il faut sortir de cette vision purement politicienne et retrouver l’esprit du compromis. Face à l’état d’une ville comme Grenoble, on peut même parler de compromis de survie. […]
cadoudal
le RN va-t-il se dédiaboliser sérieusement?
va-t-il renoncer à ses valeurs gauchistes ?
va-t-il renoncer à la République, à Sodome, à ses pompes , à ses œuvres ?
va-t-il renoncer à sa politique cauchonne et redevenir le parti de Jeanne d’ Arc?
j’ai des doutes.
Dieu, la France, le Roi !