Porte-parole des Survivants, Émile Duport répond à Aleteia sur l'élection présidentielle :
"[…] La mesure essentielle selon moi c’est la décentralisation et la responsabilisation des personnes. L’État s’occupe aujourd’hui de tout, et, finalement, notre destin se joue tous les cinq ans avec le choix de la personne qui va « tenir la boutique »… Il faut qu’on arrête de laisser le chef de l’État penser à notre place, tout ce que les gens peuvent faire par eux-mêmes, qu’ils le fassent ! Mais pour cela, il faut également cesser de faire de la croissance le maître-étalon du progrès social. Aujourd’hui, on se rend bien compte que la croissance n’est pas un promoteur d’emploi, car on veut toujours plus, toujours moins cher, et du coup, on exploite les pauvres, qu’on sous-paye pour nourrir les autres à bon prix… Notre pays se tertiarise, la relation au travail est de moins en moins concrète : il faut revaloriser le travail manuel, réapprendre la joie de fabriquer de belles choses, rapprocher les gens qui cultivent de ceux qui mangent… Il faut arrêter de construire notre monde uniquement autour des questions économiques. […]
Quels sont les points qui doivent retenir l’attention des chrétiens dans les programmes et débats de la prochaine élection présidentielle ?
Je songe bien sûr aux principes non négociables évoqués par Benoît XVI, ainsi que dans la lettre des évêques aux Français publiée cet automne. Mais je pense surtout qu’il faut faire attention à ne pas voter pour une figure populaire, médiatique. Il faut arrêter de voter selon son intuition, arrêter de voter comme si on choisissait qui on invite à dîner. Il ne faut pas voter pour la personne la plus sympathique ou la plus conforme à sa classe sociale, mais pour une figure d’autorité qui s’inscrit en dehors d’une logique de marketing."