Martine Nawrat, animatrice au planning familial à Paris, déclare à Libération :
"Tous les jours, au planning, on voit arriver une femme au moins qui est tombée enceinte alors qu'elle prenait la pilule. […] On le constate tous les jours: les femmes -tout âge et catégorie sociale confondue- manquent d'information. […] Il faut multiplier les campagnes d'information, à tous les niveaux: pour les jeunes bien sûr, filles et garçons. Mais aussi les femmes mûres…"
La contraception est un échec, mais elle refuse de le voir. Dans ce même journal, il est fait état des campagnes d'abstinence aux Etats-Unis :
"Une nouvelle étude, réalisée auprès d’élèves de 12 ans, noirs, dans des écoles publiques américaines, suggère que les cours d’abstinence sexuelle peuvent être efficaces. Parmi les adolescents qui ont suivi ces leçons (huit heures, par petits groupes, pour les faire parler de l’abstinence ou des maladies sexuellement transmissibles et leur expliquer comment on peut résister à la tentation du sexe…) 33% ont eu des rapports sexuels dans les deux années qui ont suivi, montre cette étude. Parmi les élèves qui n’avaient pas reçu ces cours, mais d’autres les éclairant sur les méthodes de contraception et de prévention des MST, 52% ont commencé à pratiquer le sexe dans les deux ans suivants. […] Ce nouvel argumentaire intervient […] après que l’administration Obama a supprimé un budget de 170 millions de dollars alloué par l’administration Bush aux cours d’abstinence. […] la Maison Blanche actuelle a préféré financer un programme de prévention des grossesses adolescentes, qu’elle vient de créditer de 183 millions de dollars."
olivier
C’est certain car aujourd’hui avec la contraception , on ne sais méme plus lorsqu’on tombe enceinte ce qui révele un danger potentiel pour la femme .
Et de plus on a l’impression que la grossesse est devenus une maladie qui faut vaincre alors forcément en cas d’ovulation , on finis par avoir tellement peur qu’on avorte ..
loupiot
il y a une chose que je ne comprends pas: comment le fait de donner plus d’information permettra-t-il d’améliorer a contraception? celles qui sont sous pilule savent comment ça se prend; les pilules à heure fixe son rarement prescrites quand même. et pour les oublis fréquents il y a encore toute une gamme thérapeutique, avec des contraceptifs qui diffusent pendant plusieurs jours (anneaux) voire plusieurs années (implant); donc comment plus d’information fera-t-il diminuer le nombre de grossesses sous contraceptif?
ils sont aveugles!!
Olivier
Plus que “l’abstinence” qui n’est pas très romantique, il faut parler à nouveau de l’amour, du véritable amour, qui n’a rien à voir avec le sexualisme. Les gens ne savent plus ce que c’est que l’amour.
Okapi T.
Tout à fait Olivier, et l’amour véritable exige entre autre la dignité, une forme de respect de soi et de respect d’autrui.
Cette promotion d’Etat du libertinage me rappelle beaucoup “Le meilleur des mondes” d’Aldous Huxley.
Clem
En France on a aussi Teen Star qui fait du bon boulot dans les écoles.(www.teenstar.fr). L’objectif premier est de revaloriser la fécondité aux yeux des jeunes filles. Les inviter à comprendre comment fonctionne leurs corps.
Plutôt que de leur faire croire que leur corps et l’ovulation sont leurs pires ennemis à combattre à tout prix avec des pillules à gogo !!
Bref une formation qui les responsabilise et les incite souvent à retarder les relations sexuelles.
PEB
L’amour n’était-ce pas ce que notre bon Saint-Père, et, néanmoins, infaillible Pontife, voulait pour les Africains en promouvant “l’humanisation de la sexualité?”
Le respect, l’amour, la dilection de soi et d’autrui, voilà donc le programme de Notre Seigneur pour amener tous les hommes sur le Chemin de la Vie.
Cette histoire va mal se terminer, je le sens, pour les soixante-huitards. Tuer l’enfant, c’est se croire immortel et impassible aux outrages du temps. En conséquence, les survivants du massacre sont déjà vieux avant d’avoir vécu. A la place d’une jeunesse forte et vigoureuse, nous avons des agneaux tondus jusqu’à l’os. Et quelle angoisse! Les manifs contre le CPE, les facs et consorts en sont le signe indubitable.
Nos jeunes gens triment de stage en CDD et de CDD en intérim. Les établis ne leur laissent que les miettes. De la même façon, les séniors sont soit trop heureux de prendre leur pré-retraites pour les plus chanceux, soit condamnés à trainer leur misère. Enfin, l’explosion des dettes privées et publiques sont un joug de moins en moins supportable.
Cette dette, il va falloir la répudier mais en douce (pour faire plaisir à l’OMC, l’UE, le FMI, la Banque Mondiale, S&P, Goldman Sachs, la Fed, la BCE, Wall Street &c.). Les jeunes actifs vont refuser de cotiser pour une pension hypothétique. En conséquence, nos vieillards seront réduits à la portion congrue. Les soins gérontologiques seront rationnés. Et une petite piqure, et une charge en moins!
On aurait eu ces 7 000 000 d’enfants (10 000 0000 sans la contraception ?), il aurait fallu en faire des choses pour les accueillir. Les seniors n’auraient pas su où donner de la tête pour encadrer tout ce petit monde. La jeunesse, ça bouge, ça conteste (tout en écoutant d’un air distrait les aînés), ça crée, ça invente, ça échange. La France serait restée le dragon économique des années de Gaulle. Combien de grands hommes, la patrie a-t-elle précipité dans le néant! Nos anciens auraient ainsi pu se retirer, prospères, avec le, sentiment du devoir accompli en cédant le pas aux jeunes foyers pleins d’entrain.
Voilà comment on a fait de notre pays où coulait le lait et le miel (pâturages et labourages…) une vallée de larmes!
Bref, cette question éthique, au plus intime de nos existences, a aussi une dimension éminemment politique, sociale, économique et même géostratégique.
marc
Promouvoir l’abstinence, c’est bien mais ça ne marchera pas plus que dans les siècles passés, au cours desquels les gens forniquaient beaucoup et très jeunes, notamment en milieu rural.
Il faut surtout maintenir et développer les possibilités d’accouchement sous X et d’adoption. Une grossesse non désirée doit aller à son terme (afin d’éviter un meurtre et parce que l’enfant à naître est une chance pour la collectivité) mais on doit permettre à la mère ou au couple de ne pas élever l’enfant s’ils ne le souhaitent pas.
[L’un n’empêche pas l’autre. Bien sûr que l’abstinence “marche”. Nous ne sommes pas des bêtes. MJ]
Eric
Le terme positif pour parler de l’abstinence, c’est la sublimation (théorie freudienne).
marc
“Nous ne sommes pas des bêtes.”
Vous peut être. Tant mieux pour vous.
L’enseignement traditionnel sur la Chute d’Adam devrait pourtant vous convaincre, non pas d’une impossibilité théorique à refuser le péché certes, mais tout au moins de l’extrême difficulté des fidèles à le repousser et de la nécessité pour l’Eglise d’agir envers eux selon les principes de miséricorde et d’économie. En tant que catholique romain, vous devriez également connaître la doctrine thomiste et la part qu’elle reconnait à certains déterminismes physiologiques, psychologiques et sociaux.
[Ce que je vous conteste, c’est de dire que les campagnes d’abstinence ne fonctionnent pas, alors que les études montrent que si. Bien sûr que la chaire est faible, mais ce n’est pas une fatalité. MJ]
Feron Geneviève
Je voudrais avoir des avis de médecins, quant à leur position par rapport à la prescripion de contraception( en dehors bien entendu du stérilet, qui n’est pas une contraception, comme tout un chacun le sait!)