Extrait de l'éditorial de Christophe Geffroy dans le nouveau numéro de la Nef :
"L’abolition de l’avortement est-elle une cause perdue d’avance comme beaucoup le pensent, et parce qu’elle n’est guère comprise, faudrait-il la mettre en sourdine ? Je ne le crois pas du tout et les raisons en sont simples. D’abord, la légitimité d’un combat, quel qu’il soit, réside dans sa conformité à la vérité et à la justice, et si l’on renonce à les défendre envers et contre tous, le politique perd son sens – le service du bien commun.
Ensuite, il est faux de croire à l’impossibilité de convaincre une large majorité de nos concitoyens du bien-fondé de nos convictions : car l’avortement n’est accepté que par l’imposture d’une des plus gigantesques propagandes de l’histoire, c’est donc un « acquis » très fragile et il suffirait seulement d’une information honnête et équilibrée pour faire basculer l’opinion assez rapidement dans l’autre sens. Quand on voit la répression violente qui s’exerce à l’occasion de la projection à des jeunes d’un simple film comme Le cri silencieux, on mesure combien les défenseurs de l’avortement sont conscients de la fragilité de leurs arguments et combien une évolution est donc rapidement possible. Si les Français avaient accès aux nombreux témoignages de « traumatisme post-IVG », là aussi, les choses leur apparaîtraient sous un autre jour…
C’est pourquoi, il ne faut rien lâcher non plus sur cette question cruciale de l’avortement (…)
Si la prière est nécessaire, l’action et le témoignage le sont également, et chacun aura une occasion d’apporter sa petite contribution en participant à la Marche pour la Vie du dimanche 25 janvier."