A propos de l'organisation de l'islam de France, le père Michel Viot demande la révision de la loi de 1905 :
"[…] Tout d’abord, j’ajoute être perplexe devant certaines expressions comme « islam de France » ou « Grand imam de France ». L’imam dans le sunnisme n’est en effet que le simple conducteur de la prière rituelle (salat), rôle qui peut être tenu par n’importe quel musulman. Les mosquées ont généralement un imam permanent, qui donne de plus les sermons lors de la prière du vendredi, assumant alors un rôle supplémentaire de prédicateur. Il peut de plus être le recteur de la mosquée, en en assumant la direction fonctionnelle. Par mimétisme, par égalitarisme républicain et par ignorance de l’islam, les non musulmans se fourvoient donc à considérer l’imam à l’équivalence d’un prêtre. Notamment pour ce qui relève de son influence réelle vis-à-vis de ses fidèles. Que serait alors ce « grand imam » souhaité par certains ? Un « cardinal-imam » ? Un « archi-imam » ? Et pourquoi pas un ayatollah ? Ces concepts n’ont pas de sens dans l’islam sunnite. […]
C’est pourquoi j’approuve la remise en cause de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, ce spectre omniprésent dans la majorité des foyers politiques, sans oublier les Églises, temples et synagogues ! C’est dire que depuis 1905 ce fantôme mène grand train, il est intouchable et sacré, sème toujours la crainte, au point que pour les yeux qui osent rester ouverts devant lui, il ne suscite dans la majorité des cas que des regards de bovins ! Ainsi un de nos anciens présidents qui se voulait à la pointe de l’esprit républicain et d’une laïcité qui lui serait consubstantielle n’hésitait-il pas à qualifier cette loi de « colonne du Temple » ! Il lui donnait ainsi, par la formule qu’il employait, une connotation religieuse ! La Laïcité-laïcisme était devenue la religion de la République, la loi qui la mettait en place était donc sacrée. Quiconque manifesterait l’intention d’y changer quoi que ce soit, ou pire, de la remettre complètement en cause ferait s’écrouler « le Sanctuaire ». […]
Pas plus qu’elle ne convient à l’Eglise catholique (Pie X et Pie XI ont condamné cette loi d’une manière définitive, on l’oublie trop souvent), la loi de 1905 ne convient à la communauté musulmane. Déjà se pose la question préalable du droit pour l’Etat de l’organiser et même de se mêler de son organisation. Cette loi lui ôte toute prétention dans ce domaine. S’il persévère à vouloir agir, ce que je souhaite, il doit donc l’abolir. Et pour cela passer par le Congrès car il s’agit d’une loi constitutionnelle. Cela vaudra pour toutes les religions existant sur le sol français ! La liberté religieuse n’en souffrira nullement. Qu’on s’informe auprès de nos frères d’Alsace Moselle ! Mais, je l’ai dit, il serait aventureux de travailler à un nouveau Concordat. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut le supprimer là où il existe. Il est au contraire nécessaire de l’y laisser tant qu’on n’aura rien de proposer d’autre que la loi de 1905. Il faut donc maintenir en place ce qui existe, ce qui signifie aussi qu’il ne saurait être question d’étendre cette législation aux musulmans dont les communautés n’ont pas le même passé en France que celles qui vivent sous régime concordataire dans ces deux départements. […]
Le but à atteindre aujourd’hui est une simple loi de réglementation des relations entre les Églises et l’Etat, en donnant au mot d’Église son sens premier d’assemblée, ce qui recouvre les différentes communautés religieuses vivant en France. On pourrait aussi dire « Loi de réglementation des relations entre les religions et l’Etat. ». Ses deux préoccupations majeures seraient de préserver l’indépendance de l’Etat par rapport à toute influence religieuse, et par la même son autorité ainsi que de permettre aux différentes religions pratiquées sur le territoire qu’il contrôle de vivre conformément à leurs principes, en paix avec les autres et sans nuire à l’ordre public. Et il conviendrait effectivement de commencer par la communauté musulmane parce qu’il y a urgence et que sa présence nouvelle sur le territoire national requiert des dispositions particulières. Avant toute discussion, il serait pertinent d’interroger les français musulmans en s’inspirant des douze questions posées aux Juifs de France par l’empereur Napoléon en 1807 (avec quelques adaptations) avant la création du Consistoire israélite.
Ensuite, il semble incontournable de prendre en compte le caractère universel de l’islam tout comme le fait qu’il n’est pas seulement une religion mais aussi et d’abord une loi, comme l’atteste l’immense majorité des musulmans dans le monde, loi explicitée dans les différents codes juridiques des écoles de l’islam sunnite, et qu’on appelle charia. Il ne peut donc y avoir d’islam de France comme d’Eglise catholique de France. On ne devrait parler que d’un islam en France, qui devrait, tout comme l’Eglise catholique le fait avec son code de droit canon, donner obligatoirement priorité aux lois de l’Etat pour tout ce qui concerne la vie dans la cité. Mais on devrait prévoir des cas d’objection de conscience pour certaines lois relativement récentes, brisant le consensus historique entre République et foi chrétienne fondé par Jules Ferry lorsqu’il évoquait la « bonne vieille morale de nos pères » comme exemple et référence pour la morale laïque républicaine. On vote désormais des lois blessant gravement les convictions religieuses et philosophiques, comme l’obligation pour un officier d’état civil de célébrer un « mariage » entre personnes de même sexe, ou celle pour un étudiant en médecine d’assister ou de participer à certains actes qualifiés de médicaux, comme l’avortement.
Cette organisation du culte musulman en France devra être l’occasion pour le pouvoir d’affirmer la primauté du droit national pour ce qui relève en particulier des éléments suivants au sujet desquels s’est instauré un laisser-faire scandaleux de la part des autorités :
- Statut de la femme : hommes et femmes sont égaux en France ; la communauté musulmane devra proclamer cette égalité
- Statut de l’apostat et protection de la liberté de conscience : la France est étymologiquement le « pays des hommes libres », libres en particulier dans leurs consciences
- Règles du mariage : hommes et femmes peuvent se marier en France quelles que soient leurs religions ; en particulier, les femmes musulmanes ont le droit, en France, d’épouser des non-musulmans. En outre, les autorités musulmanes devront s’engager à ne célébrer des mariages religieux qu’après les mariages civils au risque des mêmes peines que celles encourues par les ministres des autres religions pratiquées sur le territoire français.
- Règles d’héritage et autres différends judiciaires : le seul droit reconnu en France est le droit français ; il n’y a pas de place en France pour l’application de législations parallèles issues de la charia dans des tribunaux parallèles (comme c’est le cas dans de nombreuses mosquées)
- Les responsables de la communauté musulmane devront condamner tout encouragement au jihad, en considérant comme criminel le jihad armé conduisant à la guerre sainte et au terrorisme, le jugeant passible des tribunaux de la république. Ils devront donc s’engager à refuser aux jihadistes tués les prières religieuses publiques de même qu’aux terroristes.
La charia vécue en France ne saurait donc regarder que la seule vie religieuse et ne comporter que des peines de nature religieuse. Les musulmans doivent comprendre qu’en France, le mot de « religion » n’a pas le même sens que le mot de « dîn » employé par la tradition musulmane (qui recouvre le comportement religieux), et donc que leur liberté religieuse, selon leur conception du mot de « religion » ne saurait être totale. Je sais que cela heurtera directement la conception islamique de la fusion du religieux et du politique. Une telle fusion est incompatible avec l’agrégation à la communauté française, parce que contraire à sa civilisation. Si la communauté musulmane de notre pays ne la remettait pas clairement en cause et ne s’accordait pas sur une définition claire de distinction des deux pouvoirs, elle provoquerait les plus grands doutes sur sa possibilité d’exister en France.
[…] Bien sûr, l’Etat n’a pas vocation à donner une interprétation religieuse à un texte religieux, voire à cautionner une interprétation plutôt qu’une autre. Mais il a le droit et même le devoir de vérifier que les textes régissant la vie d’une association, quelle qu’elle soit, n’appellent pas à des troubles à l’ordre public. Le ministère de l’intérieur possède des services compétents pour cela. Concernant les passages du Coran et des textes traditionnels qui posent problème, ces services ne devraient pas manquer de poser au conseil français du culte musulman des questions nécessitant des réponses claires quant au comportement citoyen des personnes faisant profession de foi musulmane. Elles devront être conformes au droit français sur la liberté religieuse.
Un moratoire sur la construction de mosquées, à savoir l’interdiction absolue d’ouvrir de nouveaux chantiers, devrait être immédiatement imposé par l’Etat tant que la communauté musulmane, ou les communautés musulmanes, ne se seront pas exprimée et n’auront pas avancé dans le sens de la structuration voulue. En attendant on aura recours à des salles de prières. Pendant cette période transitoire, leur financement serait examiné au cas par cas, sous l’autorité des préfets. […]"
Papon
L’islam est comme le lierre, si on ne l’arrache pas il s’insinue dans les batiments jusqu’à les faire ecrouler.
Irishman
Je ne suis pas d’accord ! La loi de 1905 est un modèle d’équilibre et de modération, et j’estime que les autorités françaises doivent obliger les musulmans à respecter cette loi, comme le font les cathos, les réformés, les juifs, bref tout le monde…
Vu que l’islam n’est pas du genre à plier, eh bien décretons l’islam incompatible, et au nom du droit et du vivre ensemble si chers à nos pieds nickelés politiques, organisons le retour au pays des musulmans !
Là, malheureusement, on peut toujours rêver…
Bonnard
Bonjour , tout cela est très bien ,mais lorsqu’il y aura une majorité de votants musulman (aujourd’hui minimum 20% de la population…population musulman jeune…fécondité mini.:4enfants/femmes fécondes. Pas de crimes d’avortement)…la majorité c’est demain….
Irishman
En lisant les commentaires de Papon et Bonnard, je me dis que finalement, la loi de 1905 n’en a plus pour très longtemps, hélas…
Le sursaut aura t-il lieu ?
Alpin
La franc-maçonnerie s’est donné pour mission de détruire ou du moins d’affaiblir considérablement la France soumettant ainsi les Français.
https://www.youtube.com/watch?v=nh0bSyrYyKg
Pour quelle raison outre Atlantique les Francs- maçons se montrent “à visage découvert ” et qu’ici ils se “dissimulent ” ???????
Société vraiment secrète alors !!!!!
Imaginez un peu la scène et le résultat qui peut découler d’une telle situation qui n’aurait rien d’irréaliste:
Le commissaire de police :Franc Mac
l’avocat : du même tonneau
Et le juge : un ‘frère -la -gratouille ” agrémenté d’un adhérent au syndicat de la magistrature !!!!!
Le justiciable à toutes les chances de sa faire “exploser en vol ”
Un défilé de mode satanique DANS UNE EGLISE CATHOLIQUE !!!!!!!!
https://www.youtube.com/watch?v=KKVBm8rzyXU
lève-toi
L’islam n’a pas sa place en France, Mahomet n’ayant jamais existé, ce mensonge vient du talmud, père du coran.
On y trouve beaucoup de choses communes
ALONSO
L’Etat est Laïc, il doit appliquer la Loi, rien que la loi: prières, cantines, piscines, traitements des femmes, mariages, mosquées arabiques, versets abscons contraires à la législation…tout ce qui est publiquement condamnable doit aller devant les tribunaux pour être condamné par la loi. L’Etat garantit ainsi l’intérêt général; il n’a pas à s’occuper des cultes.
Le Peuple de France, lui, est le patron de l’Etat. Sa préoccupation est la recherche de son Bien Commun (naturel et même surnaturel). Son devoir est d’élire des Représentants au Parlement pour produire des lois objectives qui garantiront l’intérêt général des Français. Ces lois devront être appliquées rigoureusement par l’Etat, sous l’oeil de la Justice qui veille à l’égalité de chacun devant la loi.
patphil
il ne peut y avoir d’islam de france, ni islam modéré, il n’y a que l’islam tout court! lisez le coran svp pour en être édifié