Président émérite du Conseil pontifical pour la
promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal Kasper est intervenu en
clôture d’un récent colloque sur Vatican II organisé à Salamanque par
les facultés de théologie d’Espagne et du Portugal. Lors de son
allocution, intitulée « Herméneutique et réception du concile Vatican
II », il a déclaré :
"Il n’est pas utile de faire du concile un mythe, pas
plus qu’il ne s’agit de le réduire à quelques banalités bon marché. Il
convient d’en faire une présentation pondérée et de dégager une
herméneutique conciliaire. Les textes du concile doivent être le point
de départ de cette herméneutique, selon les règles et les critères
établis. L’interprétation doit se baser sur la « hiérarchie de la
vérité ». […]Selon l’herméneutique définie par Benoît XVI, le
consensus doit être non seulement synchronique, se référant à l’Église
actuelle, mais aussi diachronique, en référence à l’Église de tous les
temps. Faute de quoi l’herméneutique risque de relever de la
discontinuité ou de la rupture, plutôt que de la continuité ou de la
réforme."