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L'Eglise : Le Vatican

Il n’existe pas de “catholique LGBTQ”, de “catholique transgenre” ou de “catholique hétérosexuel”

Il n’existe pas de “catholique LGBTQ”, de “catholique transgenre” ou de “catholique hétérosexuel”

Voici le texte intégral de l’intervention de Mgr Chaput au Synode, traduit par Benoît-et-moi (et aucune mention spécifique de l’intervention de Mgr Chaput n’a été faite lors de la conférence de presse du synode) :

J’ai été élu au conseil permanent du synode il y a trois ans. À l’époque, on m’a demandé, avec d’autres membres, de suggérer des thèmes pour ce synode. Mon conseil était alors de se concentrer sur le Psaume 8. Nous connaissons tous le texte: «A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, que tu en prennes souci?»

Qui nous sommes en tant que créatures, ce que cela signifie d’être humain, pourquoi nous devrions imaginer que nous avons une dignité particulière – voilà les questions chroniques derrière toutes nos anxiétés et tous nos conflits. Et la réponse à toutes ces questions ne se trouve pas dans les idéologies ou les sciences sociales, mais seulement dans la personne de Jésus Christ, rédempteur de l’homme. Ce qui signifie bien sûr que nous devons comprendre, au niveau le plus profond, pourquoi nous avons en premier lieu besoin d’être rachetés.

Si nous manquons de confiance pour prêcher Jésus-Christ sans hésitation ni excuses à chaque génération, surtout aux jeunes, alors l’Église n’est qu’un pourvoyeur de plus de sermons éthiques, dont le monde n’a pas besoin.

Dans cette optique, j’ai lu avec un vif intérêt le chapitre IV de L’instrumentum laboris , paragraphes 51-63. Ce chapitre décrit bien les défis anthropologiques et culturels auxquels nos jeunes sont confrontés. En fait, décrire les problèmes actuels et noter la nécessité d’accompagner les jeunes lorsqu’ils font face à ces problèmes sont les points forts de l’Instrumentum dans son ensemble. Mais je crois que le paragraphe 51 est trompeur lorsqu’il parle des jeunes comme des «gardiens et des sismographes de tous les temps». C’est de la fausse flatterie, et cela masque une perte de confiance des adultes dans la beauté et le pouvoir pérennes des croyances que nous avons reçues. 

En réalité, les jeunes sont trop souvent des produits du temps, façonnés en partie par les mots, l’amour, la confiance et le témoignage de leurs parents et de leurs enseignants, mais plus profondément aujourd’hui par une culture à la fois profondément attirante et essentiellement athée. 

Les aînés de la communauté de foi ont la tâche de transmettre d’âge en âge la vérité de l’Evangile, sans compromis ni déformation. Pourtant, trop souvent, ma génération de dirigeants, dans nos familles et dans l’Église, a abdiqué, par ignorance, par lâcheté et par paresse, cette responsabilité de formant les jeunes à porter la foi dans l’avenir. Façonner la vie des jeunes est un travail difficile face à une culture hostile. La crise des abus sexuels du clergé est précisément le résultat de l’auto-indulgence et de la confusion introduites dans l’Église actuelle, y compris parmi ceux qui ont pour tâche d’enseigner et de diriger. Et les mineurs – nos jeunes – en ont payé le prix.

Enfin, ce que l’Église considère comme vrai au sujet de la sexualité humaine n’est pas une pierre d’achoppement. C’est le seul vrai chemin vers la joie et la plénitude. Il n’existe pas de “catholique LGBTQ”, de “catholique transgenre” ou de “catholique hétérosexuel”, comme si nos appétits sexuels définissaient qui nous sommes; comme si ces désignations décrivaient des communautés séparées d’intégrité différente mais égale dans la vraie communauté ecclésiale, le corps de Jésus Christ. Cela n’a jamais été vrai dans la vie de l’Église, et cela ne l’est pas plus maintenant. Il s’ensuit que les termes “LGBTQ” et autres termes similaires ne devraient pas être utilisés dans les documents de l’Église, parce qu’ils suggèrent qu’il s’agit de groupes réels et autonomes, et l’Église ne catégorise tout simplement pas les gens de cette façon. 

Expliquer pourquoi l’enseignement catholique sur la sexualité humaine est vrai, et pourquoi il est anoblissant et miséricordieux, semble crucial pour toute discussion sur les questions anthropologiques. Pourtant, il est malheureusement absent dans ce chapitre et dans ce document. J’espère que les révisions des Pères synodaux pourront y remédier.

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