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France : Politique en France

Il n’y a pas de quoi pavoiser

Il n’y a pas de quoi pavoiser

De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

[…] Pour autant, au lendemain du premier tour, il n’y a pas de quoi pavoiser.

La première source d’inquiétude réside dans l’énorme score de la gauche, sous la domination de LFI: presque 28 % des suffrages exprimés. Et la carte du vote NFP nous promet des lendemains qui déchantent: l’extrême gauche l’emporte haut la main dans la plupart des quartiers que M. Mélenchon appelle « populaires » (pour mieux rappeler sans doute que le peuple français y est devenu indésirable). Bien sûr, le pire n’est jamais certain: mais il suffit de lire les cartes électorales pour comprendre le risque de guerre civile. Enfin, je dis « guerre civile », mais évidemment cela supposerait que les électeurs du NFP se sentent français, ce qui ne doit pas être le cas le plus fréquent!

Mais un deuxième aspect négatif, plus électoral, pèse également sur l’analyse de ce premier tour. Presque partout, sur sommation de l’extrême gauche, le camp présidentiel va retirer ses candidats pour « faire barrage à l’extrême droite ». La perspective d’une majorité absolue dont Jordan Bardella avait fait – à mon avis, à juste titre – un préalable pour accepter Matignon semble s’éloigner. On constate ainsi que le fameux plafond de verre n’est toujours pas brisé et qu’il est plus urgent que jamais de préparer d’une part une coalition capable d’emporter les élections et d’autre part une équipe capable de gouverner dans la situation de tempête où pourrait se trouver prochainement la France. Il ne fait guère de doute que les dirigeants du RN sont conscients de ces deux nécessités.

Mais il faut y ajouter la nécessité de prendre enfin la mesure de l’importance des scrutins locaux, trop longtemps dédaignés par le FN puis le RN. Quand on voit les scores impressionnants que réalisent de jeunes parachutés au premier tour, on ne peut que se dire qu’avec un minimum de travail de terrain, ces circonscriptions seraient gagnables. Et quand on regarde – pardon d’y revenir! – la carte électorale, on ne peut se défendre de penser que le RN aura besoin d’élus et d’alliés solides sur le terrain. Si, comme je le crois, le RN ne peut l’emporter avec ses alliés dès 2024, il lui reste trois ans pour se préparer avant 2027. Il n’y a rien de trop!

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7 commentaires

  1. Nullissime : « énorme score de la gauche » > NFP fait moins que NUPES + DVG en 2022.

    « Ouin ouin désistements » : les électeurs sont libres, aucune raison qu’ils votent Mélenchon parce que Macron leur a demandé.

    Le RN a gagné 5 millions de voix en 3 semaines.

  2. Non 28 plus 22 et plus peut-etre la moitié des 10 des républicains anti ciotti il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser.

  3. Macron n’a pas fait cette dissolution sans réfléchir. Son but est la destruction de la France. Il sait que la gauche peut encore aller plus vite que lui dans la réalisation de ce projet.
    Mes calculs sont aux antipodes des instituts de sondages , je les partage quand-même; j’ai mis le NFP et Macron ensemble dans le même chiffre (pour moi il n’y a aucune différence entre eux, tous athées et communistes !) :
    447 députés NPF- MACRON
    93 députés pour le RN
    37 députés pour LR
    Attendons maintenant dimanche prochain…

  4. Curieux d’y voir qu’une lutte électoraliste (de plus, la dernière ?), là ou il va y avoir indéniablement des affrontements civilisationnel flagrants et pas seulement multiculturel ! Au vu du comportement sociétal de l’électorat de nupes, donc les associé(e)s à l’umps, ce sont bien (dénoncé depuis 1985) des ennemis civilisationnel déclaré(e)s, en face, pas un électorat !

  5. Très juste sur ce qui est de l’implantation locale, d’autant que là, c’est précisément un (des rares) domaines où le mode de scrutin serait favorable au RN s’il arrivait à s’implanter, car derrière les élus locaux “grands électeurs” : il y a le Sénat, qui dispose d’une certaine “force de retenue” pour au moins brider (ou orienter) tous les bidouillages de la constitution. De par son mode d’élection, le Senat a une représentativité beaucoup plus marquée des campagnes par rapport aux agglomérations et c’est surtout là que le RN est en tête. Dans la France “Johnny & Gilets Jaunes” en quelque sorte. Il y a clairement une carte à jouer.

  6. Le poids électoral des villes, devenues des viviers de bobos décadents et de gauchistes dégénérés, ne nous est pas favorable…

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