Jérémie Szpirglas vient de publier un essai-témoignage, Pater Dolorosa, consacré à l’interruption médicale de grossesse (disposition qui permet d’avorter jusqu’aux 9 mois de grossesse) de son enfant porteur de la trisomie 21. Dans Le Parisien, il témoigne de sa douleur :
J’ai découvert des choses sur moi-même, et que malgré un épisode de dépression et la peur de replonger, j’avais une force intérieure, sans doute apportée par ma compagne et mon premier enfant. Notre couple était plus solide que je le pensais et est peut-être sorti plus fort de ce tunnel. J’ai découvert aussi combien cette décision de l’interruption médicale de grossesse (IMG) est difficile à prendre. Avant de vivre cette épreuve, je me disais en gros « c’est un brouillon, on peut recommencer ». C’était la moins mauvaise solution. Mais elle laisse des traces. Des regrets, il y en a encore aujourd’hui, trois ans après l’IMG. A chaque fois, quand je croise une personne handicapée dans la rue, je me pose la question : à quoi ressemblerait Lou ? […]
J’ai eu un très lourd sentiment de culpabilité […].
Pour moi, la reconstruction n’est pas finie. Je voulais aussi raconter la période où nous n’arrivions pas à avoir un autre enfant. Après plusieurs fausses couches, enfin, nous avons eu un troisième enfant, Orphée. Un prénom pas choisi au hasard… […]
Mais au fond, voilà sa peur :
Ma première crainte, c’est que mon témoignage soit récupéré par des militants anti IVG qui diraient : « regardez comme ils sont malheureux… » Mais je n’ai pas peur de leur jugement, chacun fait ses choix et je ne jugerai jamais ceux qui font le choix de garder un enfant handicapé, au contraire je suis admiratif.
Nous ne sommes pas là pour le juger. Nous constatons que tuer un enfant à naître est un crime qui laisse des traces à vie. Et il existe des solutions alternatives à l’avortement.
Quant à son témoignage, s’il prend la peine d’en faire un ouvrage et de se répandre dans la presse, nous n’allons pas nous priver de l’utiliser.
DUPORT
Oui cela laisse d’autant plus de “traces” que les cellules de l’embryon avec leur ADN distinct continuent à vivre dans le corps de la mère pendant 50 ans… L’âme de l’enfant dispose donc encore d’un “corps” vivant terrestre qu’il peut venir “hanter”.
Prout
Peu importe ses états d’âme, on va pas pleurer sur un criminel qui ne regrette finalement pas vraiment son crime
En tout cas pas pour les bonnes raisons !!
Tant pis pour lui. Eh oui….