L’archevêque catholique de Riga, Mgr Zbignevs Stankevics, a été reçu par le pape François à Rome la semaine dernière. Famille Chrétienne l’a rencontré. Extraits :
"Beaucoup de catholiques restent inquiets à l’approche de la deuxième phase du Synode, en octobre. Ne partagez-vous pas cette inquiétude ?
Au début du christianisme, quand il y a eu l’hérésie arianiste, tout le monde n’était pas d’accord dans l’Église sur ce sujet… Aujourd’hui, il y a des cercles qui veulent imposer des changements qui sont en contradiction avec la Sainte doctrine. Or, nous n’avons pas le droit de la changer, car ce n’est pas quelque chose d’inventé par les hommes, c’est une révélation de Dieu. Nous ne pouvons que l’expliquer au monde. Nous avons à faire tout ce qui est possible pour ne rejeter personne, homosexuels ou divorcés, sans trahir la doctrine. C’est tout l’enjeu du débat du Synode, et la réponse est encore en construction.
Il ne faut pas s’inquiéter. À la fin de la première phase, le pape François nous a dit : « Ne vous inquiétez pas, Pierre est avec vous, Pierre est responsable, il ne permettra pas d’aller dans la mauvaise direction. » C’était le cœur de son message, et j’ai trouvé ça encourageant. L’Esprit Saint agit dans l’Église, et je crois à cette promesse de Jésus qui nous a dit que la force du mal ne le vaincrait pas. Je serai au Synode en octobre et j’espère pouvoir contribuer le plus efficacement possible à défendre la doctrine.
Pensez-vous que l’intense couverture, inédite, du Synode par les médias soit responsable de la confusion qui l’entoure ?
Certains médias essayent en effet d’imposer leurs propres solutions au Synode, en manipulant ou en isolant certains éléments du débat. Mais ils ne sont pas les seuls responsables de l’inquiétude des catholiques. Il y a vraiment des personnes dans l’Église qui poussent ces idées, introduisent des formulations ambivalentes, ce qui est un problème bien plus grave que les médias. Des formulations qui ont d’ailleurs été rejetées par tous les groupes de langues. Tous ! […]
Je suis optimiste pour l’avenir, même s’il faut rester vigilant, car je crois qu’il y a aujourd’hui en Europe un risque d’une nouvelle dictature de la démocratie corrompue et des droits de l’homme mal compris. Il faut pointer du doigt les choses négatives, mais si on parle du point de vue de la foi, de la Vérité et de l’amour, on reste toujours positif, et c’est comme cela qu’on touche les gens."