En ce Jeudi Saint, à l’heure où l’actualité met devant nos yeux les déviances passées de prêtres, évoquons la figure du Bienheureux Edouard Poppe, à propos duquel les éditions Life ont réédité une biographie.
Béatifié en 1999, Edouard Poppe (1890-1924) eut une vie sacerdotale courte mais ô combien féconde. Il était tout au Christ et mettait la célébration de la messe au centre de son apostolat. Les épreuves n’ont pas manqué, de toutes sortes, mais il tirait force et joie de sa consécration à Notre-Dame et de sa grande vie intérieure. On retient de lui ce mot d’ordre : “Sans oraison, je me vide”.
Apôtre de la jeunesse, il fut aussi le conseiller spirituel averti de nombreux prêtres qu’il exhortait ainsi : “Ne vous donnez pas à demi à Jésus”. Cloué par la maladie, il écrivait : “Je brûle du désir de la venue du règne de Dieu dans les âmes sacerdotales”.
L’abbé Edouard Poppe est mort à 33 ans, comme son maître. Tout un programme.
Un jour l’abbé Poppe disait à un de ses fils spirituels :
On dit : il y a trop peu de prêtres. Ce n’est pas exact. La vérité est qu’il y a trop peu de saints prêtres. S’il y avait plus de saints prêtres, il y aurait plus d’hommes saints. Si, par nos sacrifices, nous obtenions ne fut-ce qu’un saint prêtre chaque année, en peu de temple monde serait sanctifié.