Entretien réalisé pour le Salon Beige avec François Montgisard, auteur de Ces Français qui gouvernèrent le monde :
François Montgisard, vous ressortez pour l’été chez TerraMare une nouvelle édition augmentée de votre célèbre ouvrage Ces Français qui gouvernèrent le monde. Pourquoi cette nouvelle édition aujourd’hui ?
Aussi curieux que cela puisse paraître, l’histoire des chefs d’État issus de familles française en ligne masculine n’avait jamais été traitée dans un livre ; ni même la recension de tous les territoires conquis par la France à un moment ou à un autre. La précédente édition avait connu un beau succès de librairie. Elle était épuisée. Je continuais les recherches sur son sujet, trouvant l’origine française de nouvelles familles de dirigeants politiques, cachée derrière des transformations patronymiques, parfois très étonnantes. Arrive un moment où les ajouts sont suffisamment importants pour justifier une nouvelle édition contenant plus de 20 % d’informations supplémentaires et inédites sur le thème. Y compris, bien sûr, l’arrivée au pouvoir entre temps de nouveaux chefs d’État ou de gouvernement.
Ces Français qui gouvernèrent le monde : Est-ce un titre nostalgique sur la grandeur passée de la France ?
La nostalgie ne nuit pas à l’amour que l’on peut porter à notre nation, à notre peuple. Bien au contraire. Le chanteur Michel Sardou rappelait que la nostalgie était même une condition pour qu’une chanson soit attachante et tout le monde a chanté avec lui « Ne m’appelez plus jamais France… ! »
Et cette belle histoire racontée dans cet ouvrage continue : il y a aujourd’hui une dizaine de chefs d’État (de fait ou de droit) d’origine française dans le monde, même si elle est souvent lointaine, de l’immense Canada au (territorialement) minuscule Ordre souverain de Malte.
Vous avez reçu le soutien de SAR le Prince Louis de Bourbon, duc d’Anjou, pour cette nouvelle édition. Pourquoi un si illustre préfacier ?
Avec mon éditeur, nous avons eu l’intuition qu’il fallait une grande figure pour incarner ce principe de continuité dynastique et d’« histoire longue », comme le dit si bien le professeur Bernard Lugan. Et qui incarne mieux cette histoire longue et cette continuité que le successeur légitime de Saint-Louis et de Louis XIV ? L’acceptation du duc d’Anjou m’a particulièrement touché lorsque j’ai appris plus tard qu’il était souvent sollicité en ce sens, mais qu’il n’acceptait que très rarement. Ce livre n’évoque pas uniquement le passé. Loin de là. Il parle aussi du présent dans lequel va s’enraciner notre avenir.
A qui s’adresse votre ouvrage ?
A tous ceux qui aiment la France. A tous ceux qui veulent se souvenir de ce que furent les Français au cours des siècles et en assumer l’héritage. Et ce qu’ils peuvent redevenir lorsqu’ils auront renoué avec leurs valeurs fondatrices.
Ce livre s’adresse aussi à tous ceux qui ne savent pas encore ce que fut notre pays. Un livre permet de convaincre « à distance ». Il est parfois pénible de se déjuger publiquement face à des arguments, même percutants. Un ouvrage peut faire évoluer des positions intellectuelles de départ, peu à peu, par la réflexion individuelle face à une chose, c'est-à-dire face à soi-même. En conséquence, ce livre peut révéler à des générations victimes de la propagande anti-française ininterrompue qu’il y a une Histoire de la France dont le Système ne leur parle pas. Et ce n’est bien sûr pas un hasard. En réalité, cet ouvrage s’adresse à tous Ces Français qui gouverneront le monde et qui lisent sans aucun doute le Salon Beige !