Le général Aoun, candidat à la présidence du Liban, répond à Famille chrétienne. Extrait :
"Le Liban supporte aujourd’hui la présence d’1,5 millions de réfugiés. Comment se passe cet accueil ? Et comment voyez-vous la situation évoluer ?
C’est un lourd fardeau pour le Liban. Il va y avoir un cessez-le-feu en Syrie. Il y a déjà pas mal de villes et de villages libérés par le régime actuel : les gens peuvent rentrer chez eux. Si l’ONU veut les aider, il faut les aider là-bas, financer la réparation de leurs maisons. D’où le désaccord entre notre ministre et ceux qui étaient réunis à Munich à la mi-février au congrès sur la sécurité. On veut nous imposer le retour « volontaire » des réfugiés dans leur pays lorsqu’il y aura la paix mais nous ne sommes pas d’accord. Ils doivent retourner dans leur pays, de façon sécurisée. Nous ne pouvons pas les recevoir, car notre densité de population est trop forte. Qui peut recevoir un nombre de réfugiés qui correspond à la moitié de sa population ? Nos ressources sont limitées, nos infrastructures sont défaillantes. Ceux qui viennent du Nord pourraient rentrer chez eux, ce sont des régions pacifiées. Il y a des régions plus grandes que le Liban qui sont en paix."