Les nostalgiques du rideau de fer s’affichent dans les médias. Le dernier numéro de Politis se demande ingénument si ce fut finalement une bonne chose de libérer l’Allemagne de l’Est :
Le 9 novembre 1989, les images de la liesse qui s’est emparée des Berlinois enfin réunis ont eu un peu partout un effet contagieux. Vingt huit ans après sa construction, le « Mur de la honte » venait de tomber. Le fol espoir d’un monde qui sortirait enfin de la guerre froide et de l’équilibre de la terreur nucléaire parcourait la planète. Dans un hors-série exceptionnel, Politis retrace ces journées qui « ébranlèrent le monde », et revient sur les causes profondes de l’effondrement du bloc soviétique. Les meilleurs auteurs, historiens, économistes, géostratèges, analysent l’influence des États-Unis et des Européens sur les trois décennies suivantes pour ce qui ne fut pas « la fin de l’histoire ». Politis propose des analyses sur « l’onde de choc » provoqué par cet événement considérable : montée des nationalismes, rétractations identitaires, retours au religieux, conséquences dans le paysage politique français, et jusqu’à la remise en cause de certains outils conceptuels. En se gardant de toute nostalgie, Politis s’interroge sur le monde qui est né du démantèlement de l’URSS. Aurait-il pu être meilleur ? N’avons-nous pas été victimes collectivement d’une grande illusion ? Des occasions d’un monde apaisé ont-elles été manquées ? Par qui ? Et pourquoi ?
Et France Inter demande :
C’est un peu comme si on se demandait si c’était mieux avant le démantèlement des camps de concentration…