Les propos du député Emmanuelle Ménard hier à l’Assemblée semblent choquer quelques belles consciences. Les voici en intégralité. c’est à propos de la discussion d’un projet de loi en faveur de l’accélération de la reconstruction et de la réfection des bâtiments dégradés lors des violences urbaines, défendu par le ministre Christophe Béchu :
Chers collègues, 23 878 feux sur la voie publique, 12 031 véhicules incendiés, 2 508 bâtiments incendiés ou dégradés, dont 273 postes de police ; 105 mairies incendiées ou dégradées, 168 écoles attaquées, 17 élus menacés ou agressés ; enfin 3 505 personnes interpellées et – c’est heureux – plus d’un millier de condamnations. La stupéfaction suscitée par ce déchaînement de haine a vite laissé place à la peur, à la colère. Rien ne peut justifier les violences qui ont enflammé notre pays ! Elles sont insupportables, inacceptables, impardonnables. Tout y est prétexte et récupération. Elles ne visent en aucun cas à exprimer une émotion légitime, mais bien à fouler aux pieds nos institutions, à détruire tout ce qui les incarne. Disons-le franchement : les émeutiers se contrefoutent de la mort de Nahel !
À Béziers, une cinquantaine de voyous ont dévasté leur quartier, celui de La Devèze, où plus de 150 millions avaient été investis afin d’assurer le bien-être des 4 000 habitants. Ils ont gravement détérioré la mission locale pour l’insertion professionnelle et sociale des jeunes, c’est-à-dire une structure conçue pour eux, incendié la maison de quartier où leurs petits frères et sœurs étaient accueillis en vue de séjours en centres de loisirs, les privant de vacances cet été ; la mairie annexe a été saccagée, des véhicules brûlés. Dans un autre quartier, le bureau de poste et divers commerces ont subi des dégâts considérables. Sous les attaques et les jets de projectiles, les policiers nationaux et municipaux, les gendarmes, les pompiers ont fait preuve d’un sang-froid à toute épreuve. L’enveloppe nécessaire à la remise en état sera lourde : dans ma ville, la première estimation avoisine 1 million d’euros pour les seuls bâtiments publics. Qui va payer la note ? Les Français, bien sûr, d’une façon ou d’une autre, ce qui est terriblement injuste !
Afin de rassurer nos compatriotes, le chef de l’État a promis un texte d’urgence, celui-là même que nous étudions ce matin. Vous y prévoyez la possibilité d’un affranchissement partiel ou total des obligations en matière de participation financière qui pèsent sur une collectivité maître d’ouvrage lorsque d’autres personnes publiques contribuent au financement du projet : d’une part le fait que la participation du maître d’ouvrage doit représenter au moins 20 % du total de celle des personnes publiques, d’autre part les fonds de concours permettant à un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre et à ses communes membres de contribuer aux investissements les uns des autres. C’est là une bonne idée, même si vous n’ignorez pas qu’elle ne règle rien au fond : il reviendra à l’État, c’est-à-dire au contribuable, de mettre la main à la poche, subissant ainsi la double peine de payer la réparation d’équipements qu’il a déjà financés.
Parce que la reconstruction constitue une urgence, je voterai en faveur de ces dispositions. Mais les casseurs dans tout ça ? Selon Sandrine Rousseau, malheureusement absente de l’hémicycle ce matin, s’ils pillent les magasins, c’est parce qu’ils sont pauvres, ce qui les met hors d’état de rembourser les dégâts qu’ils commettent – CQFD. À ce point, on ne peut même plus parler de naïveté ou de raisonnement absurde : il s’agit tout bonnement de complicité, soit l’exact contraire de ce qu’attend la grande majorité des Français ! Nous devrons nous contenter du flyer par lequel le garde des sceaux entend expliquer « en termes simples », dit-il, leurs obligations aux parents qui les « auraient oubliées ». Êtes-vous sérieux ?
Il faut des actes forts : pour ces petits voyous, ces casseurs, ces pilleurs qui n’ont pas atteint leur majorité, cela signifie la responsabilisation financière des parents, la condamnation systématique à des travaux d’intérêt général (TIG) consistant à nettoyer et réparer les dégâts, la restauration de l’autorité à l’école, avec un recentrage des programmes sur le français et sur l’éducation civique et morale ; le développement des internats et des centres éducatifs fermés (CEF), la remise en cause de l’excuse de minorité, de nouvelles places de prison.
Nous n’en prenons pas le chemin. Une fois encore, une fois de trop, vous allez consciencieusement dissimuler la poussière sous le tapis. Pour combien de temps ? Regardons les choses en face : l’argent ne réglera pas tout ! Il convient surtout de s’interroger au sujet de la haine qui anime ces casseurs, ces voleurs – la haine de notre pays. Je dis bien « notre pays », car, à leurs yeux, ce n’est pas le leur : ils sont Français, mais seulement par leurs papiers. (« Quelle honte ! » sur quelques bancs du groupe LFI-NUPES.) Beaucoup parmi vous persistent à nier tout rapport entre ces émeutes et une immigration de masse, non choisie, non contrôlée, qu’ils continuent ainsi ! Nous nous retrouverons un jour ici pour déplorer encore plus de dégâts et peut-être, qui sait, non plus un, mais plusieurs morts.
Reconstruction des bâtiments dégradés lors des émeutes : Qui va payer ? Les Français bien sûr ! pic.twitter.com/uL1LuBI5tI
— Emmanuelle Ménard (@emenard34) July 20, 2023
incongru
la voix de la raison…
Meltoisan
C’est honteux que les Français, tous les Français, doivent payer pour réparer ces destructions inacceptables.
Il faut trouver les coupables qui ont commis ces actes et les faire payer ainsi que leurs responsables (famille, tutelle) s’ils sont mineurs.
Il faut déchoir de la nationalité française ceux qui ont une double nationalité. Il faut expulser ceux qui ont une nationalité étrangère s’ils sont majeurs.
Il faut enfin contrôler “Nos frontières” (celles de la France) et mettre fin à cette immigration qui nous submerge. On le fait bien à Mayotte !
J’aurais aimé entendre quelques mots de compassion de la part de nos “responsables” envers ceux qui ont perdu leur travail, leur commerce, leur bien ou les ont vu être dégradés et ne dorment plus la nuit.
Si on ne fait rien de tout ça, il n’y a pas de raison que ça ne recommence pas dans un an ou deux ; en pire !
Au lieu de ça, on a un mini-remaniement de pacotille qui n’intéresse plus personne car il ne réglera aucun de ces problèmes.