Lu sur Contrepoints, à propos des finances du Saint-Siège :
"[…] Il est en revanche un élément de sa gestion qui est unique dans le monde développé, et qui pourrait servir d’exemple bien au-delà de ce que l’on pense, à savoir son équilibre budgétaire et son mode de prélèvement de l’impôt.
Le Vatican est en effet un des rares pays occidentaux à être en excédent budgétaire, même si le début des années 2000 a été marqué par des déficits consolidés. Les ressources du Vatican reposent essentiellement sur les revenus touristiques (visite des musées, vente de timbre et de monnaie), du capital mobilier et immobilier et du denier de Saint-Pierre. Cette dernière rentrée d’argent est intéressante, car il s’agit d’une contribution volontaire des catholiques qui font des dons au Vatican pour que celui-ci puisse subvenir à ses besoins. Ce sont l’Allemagne et les États-Unis qui fournissent les dons les plus importants au denier de Saint-Pierre.
Imagine-t-on des États fonder leur entrée d’impôt sur des dons volontaires ? Cette pratique les obligerait à être très transparents sur les dépenses étatiques et à établir un véritable lien de confiance entre eux et leurs citoyens. Les Français donnent librement à de nombreuses associations caritatives qui ne vivent que de la charité personnelle. Pourquoi, à l’image du Vatican, ne pas faire reposer les ressources des États sur le libre consentement à l’impôt des administrés ?"