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Immigration

Immigration : beaucoup de paroles, mais des actes ?

De Maxime Tandonnet :

"Le Président de la République veut réduire de moitié le flux annuel de 180 000 migrants, comme il l’a annoncé mardi soir. Jamais il n’avait été aussi loin. Plus suprenant: François Hollande déclare lui-aussi, mercredi, “qu’il y a nécessité de réduire ce nombre”. C’est inattendu. […] Cette évolution évidente des mentalités (je ne parle pas des politiques), au-delà des clivages droite-gauche, nous la devons beaucoup à des intellectuels courageux et  isolés qui ont décidé, malgré les persécutions morales dont il ont fait l’objet,  de dire la vérité, comme Malika Sorel, Mme Tribalat, Gilles Kepel, Hugues Lagrange,  Ivan Rioufol, contre combien de donneurs de leçons prétentieux, vautrés dans l’angélisme… 

Mais les paroles ne suffisent pas et ne servent à  rien si elles ne sont pas suivies d’actes, de décisions politiques. […] réduire le flux de moitié, cela suppose des réformes fondamentales et une rigueur drastique, passant par une stricte limitation des régularisations, un assouplissement du système Schengen avec le rétablissement possible des contrôles aux frontières en cas d’afflux migratoire, une lutte résolue contre les abus en matière de visas, d’asile et d’immigration familiale, la reconduite à la frontière des migrants clandestins et des auteurs d’actes de délinquance. C’est possible, mais au prix d’une volonté politique sans faille.

Les paroles, si elles ne sont pas suivies d’actes, où si elles donnent lieu à des décisions contradictoires – comme une large régularisation quand on dit vouloir réduire le flux -  sont toujours vécues comme une trahison par les électeurs et se payent à moyen terme par une montée du dégoût et le recul de la démocratie."

Le quinquennat en cours d'achèvement est symptomatique de ce décalage entre le discours officiel et les chiffres, tout autant officiels.

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25 commentaires

  1. supprimer le droit du sol !!!!
    arreter TOUTE immigration pendant 3 ans
    cesser de donner la priorité pour les logements à la “”diversité “”
    de payer des retraites à ceux qui arrivent chez nous à 60 ans !!!!

  2. J’ai clairement entendu Sarkozy annoncer son intention de quasi-interdire aux français d’épouser des étrangers. De tout cœur peut on réellement souhaiter que ces paroles soient suivies d’actes qui ne pourraient être que tyranniques !

  3. Et évidemment ne plus donner le droit de vote aux étrangers même communautaires dans les élections locales, supprimer la double nationalité, etc.
    Pourquoi ne pas avoir commencer à faire voter des lois quand l’assemblée et le sénat étaient de la majorité présidentielle!
    Paroles, paroles…

  4. Pourquoi de moitié ? Moi, je propose 51,87% ! Qui dit mieux ?

  5. @Nicolas
    Il y a encore quelques années, il y avait des restrictions pour les mariages des militaires français qui devaient d’abord demander l’autorisation même si future conjointe était français, puis cela a été restreint aux étrangères, puis aux étrangères en fonction ensuite des pays. Il y avait aussi des enquêtes et ils pouvaient se voir écarter de fonctions très sensibles par rapport à la défense de l’état. Pour certains sous contrats et non de carrière (et possible jusqu’à 20 ans de service, il me semble) cela signifiait quitter l’armée car ne pas avoir d’habilitation dans certaines spécialités ce n’était pas possible.
    Pour d’autres de carrière des changements de spécialité et des postes considérés comme des “voies de garage” pouvaient être envisagés.
    Sans aller si loin, pour le citoyen qui n’est ni militaire, ni fonctionnaire dans un emploi sensible, il n’est absolument pas choquant sans que cela soit un pays totalitaire, mais il faut savoir ce que l’on veut et qu’est ce qu’on entend dans la nationalité, que l’épouse ou l’époux, puisse avoir à choisir soit de renouveler son titre de séjour dans des conditions de plus en plus simple au fur et à mesure que le mariage s’inscrit dans la durée, puis même la possibilité de perdre sa nationalité d’origine si on le souhaite. C’est ce qui se fait encore dans de nombreux pays qui ne sont pas totalitaire et où la double nationalité n’existe pas.
    Mais c’est aussi l’application de “N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme [5] et qu’il dit: C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair? ” (rappelé par St Mat.)
    Une Notion évidemment qui peut choquer à une époque où l’on ne veut pas accepter les choix et où l’engagement sur la durée est quelque chose qui fait peur. Mais administrativement il peut y avoir sans doute des possibilités en cas de divorce de reprendre sa nationalité d’origine avec des accords bilatéraux.
    De toute façon de la part de M. Sarkozy, qui veut faire le “grand méchant loup” en parole pour attirer la pratique, il ne faut vraiment pas s’inquiéter!!!!

  6. Beaucoup de paroles ? C’est surtout beaucoup d’hypocrisies qu’il faut voir !

  7. “supprimer la double nationalité”
    Il n’y a que les tyrannies qui retirent la nationalité de leurs ressortissants !
    [Vous êtes mal informé. Rares sont les pays où une double nationalité est possible. De nombreux pays refusent toute double nationalité. Beaucoup ne connaissent pas le droit du sol. Et ce ne sont pas pour autant des tyrannies. MJ]

  8. à PK :
    Eh bien moi, je dirais 95% parce qu’il faut bien se garder une marge d’erreur !
    La perfection n’est pas de ce monde …

  9. Si on en croit Marine Lepen l’année 2010 a été l’année la pire de la Vème république en matière d’immigration-invasion … Sarkozy est au pouvoir depuis 10 ans (ministre de l’intérieur et chef de l’état).
    Comment faire confiance à quelquun qui a prouvé pendant 10 ans le contraire de ce qu’il promet aujourdhui !

  10. @C
    Un pays ne peut pas interdire la double nationalité. Il peut simplement retirer la nationalité de ses ressortissants ce qui constitue un acte tyrannique, y compris quand cela est pratiqué dans un pays par ailleurs démocratique.
    Les nationalités multiples confèrent à ceux qui les possèdent un droit supplémentaire : celui de pouvoir circuler librement entre les différents pays ou ils ont leur attaches. Par exemple entre le pays ou ils travaillent et le pays ou vivent leurs parents (c’est le cas de ma femme), le pays ou ils résident et le pays dans lequel ils possèdent parfois des biens (c’est aussi le cas de ma femme).
    Ces droits supplémentaires, ceux qui vivent dans le pays ou ils sont nés les possèdent aussi. Il peuvent librement circuler depuis la ville ou ils travaillent vers la ville ou ils sont nés.
    Les double-nationalités ne retranchent aucun droit à ceux qui n’en ont qu’une. Elles permettent à ceux qui les ont de conserver des liens avec les pays de leurs naissances.
    Donc je le répète, interdire la double nationalité revient à tyranniser des gens qui souhaitent simplement vivre tranquille sans créer de difficultés aux autres.

  11. @MJ
    Je persiste.
    Quelques pays seulement (et non de nombreux comme vous le dites) refusent les nationalités multiples. Un grand nombre de ces pays sont des tyrannies (la Chine par exemple). La plus part des pays démocratique acceptent les doubles nationalités (Etats-Unis, la plus part des pays de l’UE) avec parfois des restrictions sur l’éligibilité (Australie).
    Et il arrive aussi parfois à des pays démocratiques de prendre des mesures tyranniques. Ce n’est pas à vous qui en dénoncez certaines très juste titre dans votre blog que je vais l’apprendre !
    [Non je persiste : de nombreux pays refusent double nationalité et droit du sol, notamment en Asie. Et pas seulement la Chine.
    Et cela n’a rien à voir avec la tyrannie. Ce n’est en rien contraire eu bien commun. Cela n’empêche ni le tourisme, ni les visites, ni le marché…
    MJ]

  12. @ Nicolas
    Toujours pas d’accord, ce n’est pas une question de vouloir vivre tranquillement sans créer de problème aux autres, c’est une question de définition de la nationalité.
    Exemple de pays tyrannique?
    Etats Unis: dans le temps pas très ancien, si vous étiez franco-américain, il était préférable même avec de très haut diplôme de faire votre service militaire en France comme 2ème classe, car si vous le faisiez comme officier (ce qui pouvait être considéré comme un devoir car en ne le faisant pas comme officier vous priviez la France, votre deuxième patrie, de vos compétences pendant un an comme officier dans un domaine bien particulier, par exemple), vous perdiez votre nationalité nord-américaine. Et pourtant les EU se considéraient à l’époque encore une démocratie, la plus grand du monde, paraît-il.
    Si vous avez la double nationalité vous pouvez retirer quelque chose à ceux qui n’en n’ont qu’une, tout simplement déjà en tirant peut-être des droits dans les deux pays et pas des devoirs dans les deux pays. En effet en cas extrême de guerre ou d’intérêts opposés entre les deux pays, comment faites vous?
    Ces cas douloureux de doubles filiations ont été connus par des personnes admirables pendant les deux guerres mondiales (même sans double passeport mais double filiation) et elles ont du choisir.
    De toute façon sur le long terme, même d’une vie humaine, “vivre tranquille” sur cette terre, une vallée de larmes comme l’on dit, n’est ce pas une utopie?

  13. @MJ
    Bien sur que cela empêche les visites quand le moindre déplacement est subordonné à la délivrance d’un visa qui pour être obtenu nécessite deux visites à un consulat, le paiement d’une taxe élevée, la fourniture de différentes attestations, l’achat préalable de billets d’avion, la souscription de diverses assurances. Quand ces visas peuvent être rejetés sans que l’administration n’ait à se justifier ni a vous rembourser les frais engagés.
    Avez vous une idée des difficultés administratives que rencontrent certaines personnes pour effectuer des visites familiales que d’autres effectuent sans même avoir à y penser ?
    Être obligé de demander un visa pour aller dans son pays natal rendre visite à un parent gravement malade en espérant ne pas arriver avant l’issue fatale. Est-ce vraiment cela que vous souhaitez pour vos compatriotes actuellement bi-nationaux ? J’ai du mal à le croire !
    A la rigueur le refus de la bi-nationalité pourrait se justifier entre des pays qui appliquent entre eux des politiques d’exemption de visa et de liberté d’installation et de séjour sans formalités administratives complexes (par exemple à l’intérieur de l’Union Européenne) mais dans la majorité des cas cela revient à livrer des braves gens à l’arbitraire administratif et seulement à cela !
    [L’arbitraire administratif ? Je n’y crois pas beaucoup… Un pays comme la France délivre des visas à la pelle. A moins d’aller au Vietnam ou en Iran. En plus c’est le genre de pays pour lequel il ne vaut mieux pas avoir la double nationalité, de peur qu’ils vous obligent à y rester…
    MJ]

  14. @C
    Que signifie pour un pays accepter la bi-nationalité ? Cela signifie simplement ne pas chercher à connaître les autres nationalités de ses ressortissants. Un bi-national en France n’a pas plus de droit qu’un français mono-national. Sauf très rares accord d’état à état il n’y a aucun privilège particulier à invoquer une autre nationalité. Les droits ne s’accumulent pas, ils sont simplement différents suivant le pays ou l’on séjourne. Ne me dites pas le contraire, je vis cela avec ma femme au quotidien et je peux vous assurer qu’elle ne peut tirer en France aucun privilège d’avoir également la nationalité du pays africain dont elle est originaire !
    En cas de guerre maintenant. D’abord il faut considérer que nous sommes en paix avec la quasi-totalité des pays dans le monde et qu’avec la plus part d’entre eux le cas de guerre est hautement improbable. Mais faisons l’hypothèse que nous ayons une guerre avec un pays et qu’il existe des français vivant en France ayant aussi la nationalité de ce pays. Il sera toujours temps à ce moment là de leur demander ou va leur loyauté, les expulser si elle va vers l’ennemi ou s’assurer de leur neutralité en les internant s’ils ne peuvent choisir. Mais sauf dans ces cas improbables pourquoi demander à une personne de faire un choix cornélien entre les nationalités de deux pays en paix lorsque l’on sait les difficultés pratiques et affectives que cela lui causera ? A moins que ce soit cela qui soit recherché justement mais je n’ose le croire !

  15. @MJ
    “Un pays comme la France délivre des visas à la pelle”
    Je pense que vous ne devez pas être bien informé. En tout cas pour avoir observé le cœur du système dans deux pays africains que je connais bien, j’ai pu constater que les visas pour la France ne se délivraient pas “à la pelle” mais uniquement sur présentation de dossier très solide. Vous n’êtes bien sur pas obligé de le croire mais je parle d’expérience.
    D’autre part, ce n’est pas simplement la politique de délivrance des visas par la France qui est à considérer mais aussi celle des pays d’origine. Car évidemment si vous demandez aux bi-nationaux de choisir entre la nationalité du pays ou ils résident et celle de leur pays d’origine, 90 % d’entre eux choisiront la nationalité de leur pays de résidence, car en choisissant la nationalité du pays d’origine ils craindraient à juste titre que l’étape suivante soit de les priver de leur carte de séjour ou de résident. Mais en les forçant à choisir administrativement la nationalité de leur pays d’accueil vous risquez aussi de vous aliéner leur cœur. Transformer des français de cœur en français de papier en leur imposant des choix cornéliens ce serait vraiment contre-productif ne pensez-vous pas ?
    Et les victimes collatérales, que vous n’avez sans doute pas identifiées seraient les nombreux français installés à l’étranger (aux États-Unis par exemple) qui eux renonceraient très certainement à la nationalité française pour sécuriser leur séjour dans leur pays d’accueil.
    [Dans bien des cas, ce sont déjà des Français de papier. Je ne sais pas dans quel pays vous vivez, mais ce ne doit pas être la France. MJ]

  16. @MJ
    En ce qui concerne la notion de “Bien commun” que vous invoquez “le refus de la bi-nationalité ne s’oppose pas au bien commun” permettez moi aussi d’être en désaccord.
    Suivant le principe de “une action publique, lorsqu’elle est nécessaire, doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème d’elle-même.”. En l’occurrence, et dans le cas qui nous occupe, ne devrait on pas considérer que la plus petite entité capable de résoudre le problème d’elle-même est l’individu bi-national qui choisi de résoudre les problèmes pratiques qui se posent à lui en utilisant les nationalités qu’ils possèdent.
    Et je vous rappel également que les 900 citoyens du Vatican, y compris le pape, sont tous multi-nationaux.
    [Ne comparez pas la France avec le Vatican, vous verriez très vite qu’en matière d’immigration, le Vatican est bien plus rigoureux…
    Quant au Bien Commun, vous le confondez avec le principe de subsidiarité. La souveraineté nationale n’est pas laissée à l’appréciation de chaque citoyen…
    MJ]

  17. @MJ
    Effectivement, à la différence de vous je ne ressent pas que la souveraineté de la France soit mise en danger par la bi-nationalité de certains de nos compatriotes et je ne comprend pas comment en les forçant a opter pour la nationalité française (ce qu’ils feront dans 90 % des cas) nous renforcerions la souveraineté de la France.
    Peut être est-ce du au fait que je partage ma vie avec une bi-nationale qui tout en restant attachée à son pays d’origine ne complote pas contre son pays d’adoption et même le sert en accomplissant avec beaucoup de cœur son métier d’agent public.
    Après il existe peut-être quelques agents doubles, mais je doute qu’ils se dévoilent le jour ou les forcera à renoncer à la nationalité du pays qu’ils servent en secret.
    [Votre épouse peut rester attachée à son pays d’origine sans conserver pour autant la double nationalité. Ne mélangez pas les sujets.
    MJ]

  18. @MJ
    En effet, elle pourrait le faire.
    Ce sera de au prix de nombreuses et couteuses complications administratives avant : la nationalité de son pays d’origine ne se répudie qu’après un parcours de plusieurs années devant plusieurs juridictions dont au final le conseil des ministres.
    Ce sera au prix de nombreuses et couteuses complications administratives après : elle est propriétaire foncière dans son pays d’origine (un bien de famille) or les étrangers non résidents ne sont autorisés à être propriétaires fonciers qu’après de longues et couteuses procédures juridiques dont au final le conseil d’état.
    Ses déplacements au chevet de son père handicapé ne pourront plus se faire autant que nécessaire puisqu’elle devra à chaque fois programmer son voyage plusieurs mois à l’avance compte tenu des délais de délivrance des visas.
    Je suis désolé d’évoquer notre cas personnel, mais il n’est pas exceptionnel malgré ce que des gens mal informés pourraient croire. Mais il est bons que vous sachiez quelles seraient les conséquences pénibles de vos choix sur des compatriotes qui par ailleurs on beaucoup en commun avec vous.
    Sans compter que ce mauvais coup porté par la France entrainer un affaiblissement de son attachement à son pays d’accueil au moment même ou elle serait contrainte d’en adopter exclusivement la nationalité.
    Et alors mêmes que nos deux pays sont en paix, partagent la même langue ont conclus de nombreux et fructueusement réciproques accords de coopération et que de nombreux particuliers et entreprises français possèdent là bas des intérêts économiques importants.
    [Je vais sans doute vous choquer, mais peu-être fallait-il prévoir cela avant ? La France est-elle responsable de toutes les histoires personnelles de tous ?
    Néanmoins, il y a de nombreux pays avec lesquels il existe des accords bilatéraux, notamment concernant le processus de délivrance des visas. Le payx de votre épouse n’en fait-il pas partie ?
    MJ]
    MJ]

  19. @MJ
    Au fait pourquoi dites vous que je mélange les sujets ?
    Nous discutons de bi-nationalité. J’évoque un cas concret (et malheureusement personnel) pour vous expliquer pourquoi je pense qu’il n’est pas souhaitable d’interdire cela et les difficultés que cela créerait à de nombreuses français innocents si malheureusement votre point de vue venait à s’imposer. Je pense donc être tout à fait dans le sujet.
    [c’est bien le problème de vouloir une loi générale pour un cas particulier. On peut citer plein de cas particuliers qui montrent que la double-nationalité est un problème, notamment avec des personnes qui mettent en valeur l’une de leur nationalité dans le pays de leur autre nationalité, aboutissant ainsi à une migration de peuplement. MJ]

  20. @MJ
    Si je vous comprends bien ce n’est pas la bi-nationalité qui est le problème mais l’usage que certains en ferait.
    D’abord êtes-vous certain que ces usages abusifs sont plus généraux que les usages non abusifs dont je vous parle
    Et au nom des usages abusifs faudrait-il pour autant l’interdire pour tous y compris pour ceux qui en font un usage paisible et dans ce cas ne serait-ce pas un abus du droit ?
    D’autre part que pensez-vous de mon argument suivant lequel la suppression de la bi-nationalité se fera à 95 % par abandon de la nationalité du pays d’origine au profit de celle du pays de résidence ce qui ira a contrario des objectifs que vous vous fixez ?
    Que pensez-vous également dur reste de mes arguments : complexité administrative, difficulté qu’il y à a abandonner une nationalité étrangère ?
    Quels mesures d’accompagnement seriez-vous prêt à admettre pour rendre moins difficile l’abandon d’une de leur deux nationalités par ceux qui y serait forcé : assouplissement de la politique des visas, de la délivrance des titres de séjour, éventuellement vote des étrangers ou accès aux postes de la fonction publique pour les étrangers. ? Car toutes ces difficultés se poseront à de nombreuses personnes et vous ne pourrez pas rester sans réponse face à cela sauf si votre intention est de mettre les français d’origine étrangère en difficulté !
    Plus haut dans votre blog vous vous scandalisez à juste titre de ce qu’au Laos les autorités placent les chrétiens devant le choix abject d’abjurer leur foi ou leur nationalité. Vous rendez-vous compte que de mon point de vue c’est un choix presque équivalent que vous imposeriez à mon épouse. Elle devrait renoncer à ses origines au nom de votre conception particulière de la souveraineté nationale.
    [Il suffit de voir les statistiques de la délinquance pour comprendre l’abus.
    Pour les 95% d’abandon de la nationalité d’origine, on peut mettre dans la balance la déchéance de nationalité pour ceux qui auront démérité… A moins que cette mesure de justice ne vous révolte également ?
    La comparaison avec le Laos ne tient pas. A moins que les chrétiens du Laos ne soient pas Laotiens…
    Merci de ne pas tout mélanger : lourdeurs administratives et double-nationalité sont deux choses différentes. La nationalité n’est pas seulemeent un bout de papier obtenu polus ou moins facilement. Elle ouvre des droits qu’un étranger n’a pas à avoir. A moins de nier le concept même d’Etat. Mais peut-être est-ce votre cas ?
    MJ]

  21. la binationalité donne à ceux qui la possèdent des droits supérieurs : ainsi , on peut etre conseiller spécial d’un monarque arabe et ministre français, ou conseiller à l’Elysée et conseiller d’un président africain. Dans les deux cas , il y a conflit d’intérets . De meme , un bi-national posséde une citoyenneté supérieur : voter aux élections françaises, et à des élections étrangères (surtout lorsqu’elles sont organisées en France) et dans ce cas le principe d’égalité de droits est en cause. Et en cas de conflit , quel sera le comportement des bi-nationaux ? On sait déja que les soldats d’origine étrangère de certains pays sont peu fidèles à la France (taux de désertion, d’insubordination , d’insoumission, d’outrage à supérieur, sont plus élevés que ceux des français de souche (sans parler d’une mutinerie qui fut passée sous silence, et actes de sabotage) Un musulman ne perd jamais sa nationalité d’origine, ainsi que ses enfants, meme nés en France

  22. @MJ
    Vous avez écrits : “Je vais sans doute vous choquer, mais peut-être fallait-il prévoir cela avant ?”
    Vous ne me choquez pas mais qu’aurions nous du prévoir avant ? Que certains veuillent remettre en cause un de nos droits au moment ou ma femme a demandé sa naturalisation il y 5 ans ? Actuellement les lois de nos deux pays sont suffisamment accommodantes pour que notre vie ne soit pas trop compliquée, elles l’étaient encore plus quand nous nous sommes mariés. Je vous le répète, qu’aurions nous du prévoir ?
    En matière de visa, il n’existe pas d’accord bilatéraux. Il existe un accord multilatéral au sein de l’Union Européenne et avec quelques pays satellites de celle-ci : la Norvège, l’Islande, la Suisse et les micro-états enclavés.
    Pour le reste la règle est généralement la réciprocité : si tu ne me réclame pas de visa je ne t’en réclame pas non plus. Cette règle souffre quelques exceptions en particulier pour certains états du sud pour lequel le tourisme de masse est unes ressource importante : Sénégal, Maroc, République Dominicaine.
    Ce qu’il faut comprendre c’est qu’en général quand la France durcit ses conditions d’accès vis à vis d’un pays du sud, celui-ci durcit également ses conditions vis à vis des français. Les personnes ayant des attaches dans les deux pays sont alors pris entre le marteau et l’enclume. Ces personnes sont souvent des couples bi-nationaux et leurs enfants.
    Vous avez également écrit :
    “Pour les 95% d’abandon de la nationalité d’origine, on peut mettre dans la balance la déchéance de nationalité pour ceux qui auront démérité”
    Et non justement pas ! A partir du moment ou ces personnes auront, sous la contrainte, renoncé à leurs nationalités d’origine, la menace d’une déchéance de la nationalité française ne pourra plus être brandie contre elles puisqu’une telle déchéance les rendraient apatrides (ce que les conventions internationales interdisent) et in-expulsable (la France ne trouverait bien sur aucun pays d’accueil pour un délinquant apatride).
    “Elle [La nationalité] ouvre des droits qu’un étranger n’a pas à avoir.”
    C’est une vérité d’évidence. La nationalité transforme un étranger en citoyens du pays dont il devient le ressortissant. Avant il y un étranger avec des droits limités et après il y a un compatriote avec des droits identiques aux vôtres.
    “Il suffit de voir les statistiques de la délinquance pour comprendre l’abus.”
    Existe-t-il des statistiques sur la délinquance des naturalisés ? Je pense qu’elle doit être très faible. Les naturalisés sont des personnes qui ont d’abord passé plusieurs années paisiblement en France, sur lesquelles les autorités ont enquêtés, qui ont du démontrer leur intégration … bref, des gens assez éloignés du profil social des délinquants. Alors peut être certains passent ils entre les mailles du filet mais je mettrais ma main à couper qu’il y a moins de délinquants parmi les naturalisés que parmi la population générale.

  23. En ce qui concerne les laotiens enfin considérez ceci :
    Je suis une française bi-nationale. Quand la France m’a accordé la nationalité la loi m’autorisait à conserver ma nationalité d’origine. Puis ce droit a été remis en cause. Voila que le pays dont j’ai la nationalité depuis plusieurs années maintenant veut me la retirer alors que je me suis toujours montrée loyale envers lui. Il me place maintenant devant un choix cornéliens : renier mes origines, une part importante de mon identité, distendre les liens avec ma famille restée dans mon pays d’origine, renoncer à mon héritage ou renoncer à mon travail, à mes biens dans mon pays d’accueil, à la communauté à laquelle je suis intégrée, renoncer à avoir la même nationalité que mon mari et mes enfants.
    Je suis un Laotien chrétien, je vivais paisiblement, loyal à mon pays et à ma religion et suite à un durcissement politique on me demande de choisir entre ma foi, qui est très importante pour moi, voir essentielle ou mon pays, c’est à dire mes terres, mon travail et une partie de ma famille.
    Vous voyez le rapprochement que l’on peut faire ?
    Vous voyez les choix angoissant que seraient obligé de faire certaines personnes si vos idées été mises en oeuvre ?
    [Renoncer à une nationalité ce n’est pas renier ses origines ni distendre des liens. C’est faire un choix. Quand on se marie on fait un choix. Là c’est pareil.
    Le Laotien chrétien n’est pas binational. Votre exemple ne tient donc pas. MJ]

  24. @MJ
    “Quand on se marie on fait un choix.”
    C’est exact, et le rôle de l’Etat devrait être de respecter et protéger ce choix en accordant toutes les facilités administratives nécessaires pour que la famille puisse s’accomplir du mieux possible.
    Accorder la nationalité au conjoint sans poser de conditions kafkaïennes en fait, selon moi, parti. Un parent doit se sentir chez lui dans le pays de ses enfants et de son mari et l’administration et les compatriotes du conjoint français doivent faire tout ce qui est possible de faire pour que ce soit le cas. Ils doit pouvoir en particulier participer à la prise de décision politique au travers du droit de vote. N’oubliez pas que ces décisions s’imposeront à lui et à ses enfants, il est donc normal qu’il puisse y participer.
    La mariage, c’est le choix du conjoint, et c’est aussi le choix conjoint du lieu de résidence. Un couple doit avoir le droit de s’installer partout ou l’un des deux à le droit de résider, et aussi avoir le droit de modifier ce choix en fonction des circonstances de la vie, des nécessités du travail, des autres solidarités familiale (s’installer près de parents âgés et en fin de vie par exemple). Aujourd’hui nous avons choisi de vivre en France, demain nous pourrions choisir de vivre dans son pays d’origine par exemple au moment de la fin de vie de son père. Les états doivent respecter nos choix et le changement de nos choix.
    Il y a cinq ans, la France a accordée sa nationalité à ma femme. Nous avons respecté les conditions qui nous étaient fixées à ce moment là et nous continuons à les respecter. Si la France devait modifier ces conditions nous nous considererions comme trahi, et nous serions obligés de considérer ceux qui nous auraient imposé cela comme des traitres.
    [Ce que vous écrivez serait possible si l’Etat soutenait vraiment le mariage. En interdisant le divorce par exemple. Malheureusement, ce n’est pas le cas.
    MJ]

  25. Telle doit être la position d’un état qui cherche à soutenir le mariage et la famille.
    Telles doit être la position d’un citoyen qui pense que la mariage et la famille doivent être soutenus.
    Si vous êtes sincèrement pour le mariage et la famille, telle devrait être votre position.
    [Et non, car le contexte actuel plaide contre la binationalité. Il n’est pas normal que des ministres, des élus puissent jouir de la double nationalité. Il n’est pas normal que des citoyens “français” vivent en France selon les coutumes de leur autre nationalité.
    Il y a un moment où il est nécessaire de choisir. Ce qui implique de faire des sacrifices. Dans votre cas, l’un de vous deux a déjà fait le sacrifice de ne pas vivre dans son pays d’origine.
    MJ]

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