Jeanne Smits fait remarquer, à propos du projet de loi de Brice Hortefeux :
"Les candidats à l’entrée en France, conjoints ou familiers de plus de 16 ans, devront donc se soumettre à une «évaluation» dans leur pays d’origine. Rateraient-ils l’examen, que rien ne serait perdu. «Si le besoin en est établi, une formation leur sera délivrée préalablement à l’arrivée en France» dans leur «pays de départ», pendant «deux mois au plus», a précisé Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement. Après quoi, l’admission en France sera automatique, non si le candidat réussit un nouveau test, mais simplement s’il peut fournir une «attestation de suivi de cette formation». Et c’est ainsi que l’on veut faire croire aux Français que la langue de Racine et de Corneille, ou même celle de Sniper ou de Monsieur R, est à la portée de n’importe qui en huit petites semaines d’apprentissage. De qui se moque-t-on ?
Qui croit vraiment à une maîtrise sérieuse du regroupement familial, étant donné le nombre de candidatures émanant de pays encore largement francophones, et la convention bilatérale franco-algérienne qui, rappelle France Terre d’Asile, dispense de toute façon les Algériens de toute évaluation quelle qu’elle soit ? […]
[En outre] tout refus d’asile aux frontières ou à la descente d’avion pourra faire l’objet, dans le cadre de la future loi, d’un référé suspensif."