Au même moment où Emmanuel Macron lance un pseudo-débat sur l’immigration, nous apprenons, d’une part, que le gouvernement a proposé à l’Union européenne que Marseille devienne l’un des ports d’accueil pour les migrants traversant la Méditerranée et, d’autre part, que le budget consacré à la lutte contre l’immigration clandestine sera diminué de 26% en 2020 :
Marseille a été évoquée au sommet de Malte, fin septembre, pour devenir l’un des ports d’accueil pour les migrants sauvés en Méditerranée. Un préaccord a été trouvé en vue de la création d’un mécanisme de répartition automatique des clandestins débarqués à Malte ou en Italie. Il doit être soumis à l’approbation des autres États membres de l’UE ce mardi 8 octobre.
La gauche, qui s’était battue pour que les bateaux d’ONG soient basés à Marseille botte en touche sur la question. Laurence, militante du Parti socialiste, reconnaît qu’en période électorale, le sujet «est une tuerie»: «Éthiquement et moralement, on ne peut que dire oui. Économiquement et politiquement, c’est impossible à assumer.»
“Dans le projet de loi de finances 2020, le budget consacré à la lutte contre l’immigration irrégulière est en baisse de 26%! Alors il y a les discours et il y a les actes…” @Europe1 pic.twitter.com/kyvnnYdSU0
— Nadine Morano (@nadine__morano) 7 octobre 2019
F. JACQUEL
Une démonstration supplémentaire que le mensonge a été érigé en base du fonctionnement gouvernemental depuis le 7 mai 2017. “En même temps”, dire qu’il fait jour et qu’il fait nuit est un exemple. Plus concrètement, prétendre porter un coup d’arrêt à l’immigration et ouvrir le port de Marseille et diminuer de 26% le budget de contrôle de l’immigration est un mensonge absolu. Tout le pouvoir jupitérien est à l’avenant. C’était d’ailleurs l’aveu décomplexé de l’actuel porte-parole du gouvernement…