Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical de la pastorale pour les migrants et les personnes en déplacement, dans un entretien à Famille chrétienne, reconnait le droit des Etats à réglementer les conditions d’immigration mais estime que favoriser l’immigration professionnelle plutôt que le regroupement familial est
"le point le plus contestable et qui nous crée des difficultés compte tenu de notre conception de la famille et de l’effort qu’il faut faire pour réunir les familles. Il appartient à l’Etat de savoir s’il s’agit réellement de regroupement familial, mais il ne faut pas entraver systématiquement la réunion des véritables familles.
Quant à favoriser l’immigration professionnelle et des compétences, cela va contre le simple droit à l’émigration. Cette discrimination pose des problèmes. En choisissant seulement certains candidats, en pratiquant ce type d’exclusion, on ne tient pas compte du bien commun universel. Bien sûr, on doit regarder le bien de la France, mais il faut savoir s’ouvrir à l’universalité des besoins et à la réalité de ceux qui cherchent quelque chose de juste, même s’ils ne sont pas qualifiés".
De fait, la doctrine sociale de l’Eglise rappelle que l’Etat a parfaitement le droit de réguler l’immigration. Mais si l’Etat accepte de faire entrer des immigrés sur son territoire, il ne peut pas en même temps refuser l’entrée à leurs familles. C’est un peu tout ou rien.