Des paroles, des paroles et puis… des paroles. À deux semaines d’un débat sans vote à l’Assemblée nationale puis au Sénat sur l’immigration, Emmanuel Macron a déclaré aux parlementaires LREM réunis dans les jardins du ministère de Marc Fesneau, chargé des Relations avec le Parlement :
“Nous n’avons pas le droit de ne pas regarder ce sujet en face”. “La difficulté qui est la nôtre, c’est que nous sommes face à un phénomène nouveau: les flux d’entrée n’ont jamais été aussi bas en Europe et les demandes d’asile jamais aussi hautes en France. Je crois dans notre droit d’asile, mais il est détourné de sa finalité par des réseaux, des gens qui manipulent. (…) Cela donne quoi ? Des quartiers ou le nombre de mineurs non accompagnés explose.”
“La question est de savoir si nous voulons être un parti bourgeois ou pas. Les bourgeois n’ont pas de problème avec ça, car ils ne les croisent pas. La gauche n’a pas voulu regarder ce problème pendant des décennies. Les classes populaires ont donc migré vers l’extrême droite. On est comme les trois petits singes; on ne veut pas regarder.”
Le vrai sujet n’est pas l’immigration, mais les résultats électoraux du Rassemblement National. Alors il faut chasser sur ce terrain, quitte à enfumer la population :
“Il faut confirmer cette opposition car ce sont les Français qui l’ont choisie. Il y a deux projets: celui du repli, (…) faire peur, ou bâtir une solution ouverte mais pas naïve.”
Le but est susciter l’ire des associations immigrationnistes de façon à rendre inaudible le RN sur ce sujet.
Déjà, le 10 décembre 2018, le chef de l’Etat déclarait :
“Je veux que nous mettions d’accord la nation avec elle-même sur ce qu’est son identité profonde, que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter”.
Et ?
- le pacte de Marrakech, appelé officiellement Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été signé le 19 décembre.
- En octobre 2018, il s’en prenait aux dirigeants polonais et hongrois concernant leur refus de se laisser envahir.
- plus récemment, Emmanuel Macron a attaqué Matteo Salvini, déclarant son intention de proposer la réouverture de ports italiens pour accueillir les navires des ONG esclavagistes.
Bref, récemment l’immigration n’était pas un sujet, avant d’en devenir subitement un comme le montre ces déclarations du député LREM Aurélien Taché, à 3 mois d’intervalle :
Emmanuel Macron parle d’immigration sans poser la vraie question : comment éviter que les Français ne deviennent minoritaires sur la terre de leurs ancêtres? Il limite son propos à l’abus du droit d’asile et continue de parler de la France comme d’une “terre d’immigration”, ce bobard immigrationniste. En 2018, 420 000 entrées d’étrangers ont été recensées – le double de 2008 !
Sur Boulevard Voltaire, Jean-Yves Le Gallou indique :
Le terme immigration est aujourd’hui dépassé. Nous assistons plutôt à un phénomène d’invasion. Si on ne change pas radicalement de politique, le risque est de voir les Européens et les Français de souche devenir très rapidement minoritaires dans leur propre pays. Ce n’est évidemment pas Macron qui va changer radicalement de politique. Il est là dans une opération d’enfumage comme il a su le faire jusqu’ici.
Si l’on totalise les naissances d’enfants nés de mères nées à l’étranger et nés de mères nés en France de mères nés à l’étranger, on parvient à 30 %. La drépanocytose est une maladie génétique rare touchant les populations issues d’Afrique, du Moyen Orient, d’Asie du sud, des Caraïbes et pour partie des Amériques et de la petite pointe sud de l’Europe. La France a mis en place un dépistage à la naissance. Depuis 1994 en Île-de-France et depuis 2001 sur l’ensemble de la France. Les chiffres de nouveaux nés dépistés sont les suivants :
- 2001 (France métropolitaine) : 20%
- 2017 (France métropolitaine) : 38 %, soit un quasi doublement en moins de 20 ans.
- 2017 (Île-de-France) : 70 %.
Ces chiffres montrent l’ampleur de la progression migratoire.
Pour maitriser l’immigration, il faut au minimum
- soumettre la question aux Français par referendum.
- rétablir la liberté d’expression (abogation des lois liberticides comme la loi Pleven) et abandonner la proposition de loi Avia, et dénoncer le grand remplacement
- supprimer les subventions aux associations immigrationnistes.
- supprimer les pompes aspirantes votées par les députés LREM et leurs prédécesseurs
- cesser de financer la propagande immigrationniste dans les médias et l’éducation et rétablir le pluralisme sur ce sujet.
Heracles
C’est énorme, mais ça va marcher.
Plus c’est gros, plus ça passe.
Je suis certain que même parmi les fervents lecteurs de ce blog, une quantité non négligeable se laissera prendre et votera Macron.
Ceux là même qu’on n’arnaquerait pas deux fois, ni même une seule fois, sur le prix d’un pack de yaourts aux abricots surévalué de 50 cts.
Michel
Il n’ y a pas que la question de l’immigration : en 2011, Sarkozy avait procédé, me semble-t-il, à une réforme des retraites : si tel était le cas, il s’agissait tout au plus d’un “réformette” à usage électoral, car sur le fond rien n’a été réglé puisque on remet la question sur le tapis.
Et avec Macron, on aura la même chose pour l’immigration : bla-bla-bla !
philippe paternot
si le président était sur de ce qu’il dit, il commencerait par faire respecter la loi, à savoir expulser les clandestins, les déboutés du droit d’asile et refuserait que des déboutés viennent d’allemagne et reçoive des papiers en france