Un article plutôt lucide dans Libération de ce matin :
A écouter les spécialistes, l’immigration a fait dégringoler le chômage officiel (autour de 8 % depuis que des centaines de milliers de travailleurs au noir ont obtenu des papiers, en 2005), dopé le taux de fertilité (celui des Espagnoles est l’un des plus bas de la planète) et stoppé net la baisse de la population (sans eux, l’Espagne aurait moins de 40 millions d’habitants). […]
"En Espagne, l’immigration est un phénomène à la fois très rapide et très récent, et, pour l’instant, on n’en voit que les effets positifs" [souligne Josep Oliver, professeur d’économie à Barcelone]. Dans cet ancien pays d’émigration, l’arrivée d’étrangers ne remonte qu’aux années 90 et, depuis 1999, le nombre d’immigrants a quintuplé. «On a affaire à une population jeune, en bonne santé, occupant les postes ingrats, qui travaille pour moins cher et de façon très précaire (leur taux de précarité est de 60 %, contre 33 % au niveau national, ndlr) , dit Carlos Martin, du syndicat Comisiones Obreras (CCOO). Pour l’instant, c’est bénéfice total pour le pays.»
Jusqu’à quand ? Car Zapatero voit que les vents commencent à tourner.
Marc
A noter qu’une partie non négligeable de cette immigration vient de l’Amérique indo-latine, et présente donc l’avantage d’être hispanophone et chrétienne.
Philippe
Il est dommage que l’Espagne ne profite pas plus de ses anciennes colonies chrétiennes pour en faire venir sa main-d’oeuvre dont elle a besoin.