Lors de l'audience générale de ce jour, Benoît XVI est revenu sur la rencontre avec les familles à Milan :
"Oui, parce qu'il n'y a pas d'avenir de l'humanité sans la famille; en particulier les jeunes, pour apprendre les valeurs qui donnent sens à l'existence, ont besoin de naître et de grandir dans cette communauté de vie et d'amour que Dieu lui-même a voulue pour l'homme et pour la femme.
[…] Dans cette première rencontre avec la Ville, j'ai d'abord voulu parler au cœur des fidèles ambrosiens, les exhortant à vivre leur foi dans leur expérience personnelle et communautaire, privée et publique, afin d'encourager un authentique «bien-être», à partir de la famille, qui doit être redécouverte comme un atout majeur de l'humanité.
Du haut du Dôme, la statue de la Sainte Vierge, les bras tendus, semblait accueillir avec une tendresse maternelle toutes les familles de Milan et du monde entier![…] J'ai souligné qu'en Jésus de Nazareth, Dieu se fait proche et porte avec nous notre souffrance. Au terme de ce moment artistique et spirituel intense, j'ai voulu faire référence à la famille du troisième millénaire, en rappelant que c'est en famille que l'on expérimente pour la première fois comment la personne humaine est créée non pas pour vivre repliés sur elle-même, mais en relation avec les autres; et c'est dans la famille que commence à s'allumer dans les cœurs la lumière de la paix pour qu'elle éclaire notre monde.
[…] La rencontre avec les représentants des autorités institutionnelles, des entrepreneurs et des travailleurs, du monde de la culture et de l'éducation de la société milanaise et lombarde m'a permis de mettre en évidence l'importance de la législation et de l'action des institutions étatiques pour servir et protéger l'individu dans tous ses aspects, à commencer par le droit à la vie, dont on ne peut jamais autoriser la suppression délibérée, et la reconnaissance de l'identité de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme.
[…] Je voudrais rappeler ici ce que j'ai dit pour la défense du temps de la famille, menacé par une sorte de «tyrannie» des engagements de travail: le dimanche est le jour du Seigneur et de l'homme, le jour où chacun doit être libre, libre pour la famille et libre pour Dieu; en défendant le dimanche, nous défendons la liberté de l'homme! […]
[Cette rencontre] a attiré à Milan plus d'un million de personnes, qui pendant plusieurs jours ont pacifiquement envahi les rues, témoins de la beauté de la famille, espérance pour l'humanité. La Rencontre Mondiale de Milan a été ainsi une éloquente «épiphanie» de la famille, qui s'est montrée dans la variété de ses expressions, mais aussi dans l'unicité de son identité substantielle: celle d'une communion d'amour, fondée sur le mariage, et appelée à être un sanctuaire de la vie, petite Eglise, cellule de la société. De Milan a été lancé au monde un message d'espoir, étayé par des expériences vécues: il est possible et joyeux, même si c'est difficile, de faire l'expérience de l'amour vrai, «pour toujours», ouvert à la vie; il est possible de participer comme famille à la mission de l'Église et à la construction de la société. […]"