Un missionnaire interrogé par l'agence Fides revient sur les incendies d'églises qui ont suivi, au Niger, la publication de Charlie Hebdo :
« Les désordres des 16 et 17 janvier, qui ont vu la destruction de différentes églises et missions catholiques, n’ont pas constitué une nouveauté dans la mesure où des épisodes similaires ont déjà eu lieu en 2012 à Maradi et à Zinder » remarque le Père Armanino. « La vraie nouveauté est constituée par l’importance des désordres et par l’acharnement avec lequel la foule a agi, indice d’un sentiment d’antichristianisme croissant (…)».
Le Père Armanino conclut en remarquant que « les responsables de l’Eglise ont fait noter aux plus hautes autorités de l’Etat que les chrétiens ont été, en quelque sorte, sacrifiés sur l’autel des intérêts de la politique. Il est en effet impossible qu’au cours de toutes ces heures durant lesquelles les églises étaient incendiées, il n’y ait pas eu une seule intervention de la part des pompiers.»