Quelques jours avant le match France-Nouvelle Zélande le 21 novembre, M.Macron rencontrait les joueurs de l’équipe de France de rugby à leur centre d’entraînement.
France2, avant la retransmission du match, nous a gâtés en rediffusant une petite partie de cette rencontre présidentielle. Nous sommes donc légitimes à penser que cet extrait est la sélection du meilleur déversé par M.Macron.
Jugez plutôt sur le verbatim (complet) :
« En fait, c’est cette évidence qui fait qu’il y a un truc à un moment qui va s’imposer. A la fois, vous au collectif et aux autres. C’est ça le plus important. La deuxième chose, c’est que vous continuez à grandir individuellement. Il n’y a pas de grandes équipes. Il n’y a pas de grands bonshommes. Et donc je pense qu’ils, ça m’a frappé d’ailleurs, parce que votre capitaine, votre coach, tout le staff m’ont dit : ce sont de belles personnes. Ce qui se voit, je trouve. Prenez soin de vous et des valeurs qui sont les vôtres au quotidien ; de vos familles, de vos proches, de vous-mêmes. Je pense pas qu’on puisse gagner quelque sorte de compétition que ce soit si on se ment à soi-même ou qu’on oublie d’où on vient, qui on est, les valeurs qui nous ont forgés. Et la troisième chose : n’oubliez jamais que vous portez les couleurs d’un très grand pays. Il y aura des doutes, il y aura des moments difficiles. Mais je pense que ça, c’est plus grand que nous. Et ce pays qui nous dépasse, ces couleurs qui sont les nôtres, ce collectif que vous représentez, c’est aussi ce qui doit dans ces moments-là vous conduire à vous transcender ».
Pour reprendre un terme largement utilisé par M.Onfray à propos du Président de la république et qui résume assez bien l’impression ressentie devant le téléviseur (on aimerait savoir ce qu’en ont réellement pensé les joueurs), tout ceci paraissait obscène : l’exhibition artificielle d’un homme qui n’avait rien à dire de vrai. Au demeurant, M.Macron arrive (dans cet extrait qui traite d’un « grand pays ») à ne pas même citer le nom « France ».
Au moins aurons-nous évité le fameux « nous ne céderons rien » (mais il est vrai qu’il ne s’adressait pas à un Premier ministre australien) et son favori « la langue française a son épicentre dans la cuvette du Congo » (mais il est vrai qu’il ne s’adressait pas à l’équipe de France de football).