Depuis l’arrivée au pouvoir en 2014 du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP), les chrétiens d’Inde sont victimes de persécutions brutales sous diverses formes, notamment de conversions forcées ou de reconversions à l’hindouisme.
Les responsables chrétiens de l’État indien d’Assam implorent le gouvernement de renforcer la protection des fidèles en réponse aux terribles persécutions dont ils ont fait l’objet au cours de l’année écoulée.
À la suite d’une réunion d’urgence tenue en novembre, le Forum chrétien de l’Assam (ACF), qui regroupe plusieurs groupes chrétiens, a publié une déclaration implorant le gouvernement de protéger les minorités chrétiennes qui sont prises pour cible en raison de leur foi. Dans sa déclaration, l’ACF cite des persécutions telles que le harcèlement et l’arrestation de chrétiens priant pour les malades ou aidant les pauvres, des attaques contre des églises chrétiennes et de fausses accusations à l’encontre de la communauté chrétienne. Allen Brooks, porte-parole de l’ACF, écrit dans la déclaration :
« L’ACF appelle le gouvernement à sauvegarder les droits constitutionnels de la minorité chrétienne et à la protéger contre les persécutions liées à sa foi. Nous exigeons une action immédiate contre les responsables de ces attaques et fausses accusations ».
Le BJP ayant des liens étroits avec l’Hindutva, l’idéologie qui prétend que l’identité indienne est liée à l’hindouisme, les minorités religieuses comme les chrétiens ont dû faire face à la résistance et à la discrimination en raison de leur religion.
Selon l’association de défense des chrétiens Portes Ouvertes, l’Inde se classe au 11e rang des pays où il est le plus difficile d’être chrétien. L’organisation souligne que des églises et d’autres institutions ont été violemment attaquées, parfois pendant la messe ou les services religieux. Dans certains cas, les agresseurs ont exigé l’enlèvement de statues et de peintures chrétiennes.
L’ACF a également souligné que les chrétiens de la région ont fait l’objet d’enquêtes policières injustes suite à de fausses accusations selon lesquelles ils seraient impliqués dans le trafic de drogue et/ou auraient violé la loi indienne « Magical Healing Prevention and Evil Act », qui criminalise le fait de prier publiquement pour les malades, car cela est considéré comme une guérison « magique » par des moyens non-scientifiques. Cette loi a été utilisée pour emprisonner des chrétiens qui aidaient les pauvres.
« Depuis la promulgation de cette loi, des membres innocents du personnel de l’église et des croyants ont été harcelés et arrêtés pour avoir prié pour les malades et leur bien-être ou même pour avoir aidé les pauvres et les marginaux à faire face à leurs études ».
Le gouvernement nationaliste hindou a également adopté des lois anti-conversion draconiennes, qui exigent que les citoyens informent les autorités du district de toute intention de changer de religion 30 jours avant la cérémonie religieuse officielle d’initiation, telle que le baptême. Les convertis doivent également prouver qu’ils ne sont pas forcés ou « attirés » à se convertir. Un rapport du groupe britannique Release International indique que des lois anti-conversion strictes dans divers États indiens ont conduit à « l’arrestation de centaines de chrétiens ».
« Nous demandons instamment au gouvernement d’engager un dialogue constructif avec la communauté chrétienne afin de répondre à ses préoccupations et de travailler à la création d’une société harmonieuse et inclusive ».
Montalte
Pendant ce temps, on déroule le tapis rouge à Modi et on fait la promo du yoga jusque dans nos entreprises. Dans la mienne, le cadeau de “Noël” de la Direction a été un livre de yogiste. Inutile de dire que, parallèlement, on n’a pas le droit d’offrir des chocolats de Pâques, mais de “printemps”. Mais qui ose se plaindre de discrimination et témoigner de sa foi en public, comme ces courageux chrétiens indiens ?