L’ECLJ intervient habituellement dans des affaires à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), en tant qu’amicus curiae, c’est-à-dire une tierce-partie apportant à la Cour une expertise ou une opinion. Pour la première fois, c’est dans une affaire outre-Atlantique, à la Cour interaméricaine des droits de l’homme, que l’ECLJ est amicus curiae.
La Cour interaméricaine est l’institution judiciaire de l’Organisation des États américains (OEA). Cette Cour, basée à San José au Costa Rica, est l’équivalent de la Cour de Strasbourg, pour les États du continent américain. Elle interprète et fait appliquer la Convention interaméricaine des droits de l’homme dans les États parties à cette Convention, comme le Salvador.
L’affaire Manuela y otros Vs. El Salvador (n° 13.069) a retenu notre attention pour deux raisons majeures. D’une part, elle est un exemple concret de la justification de l’infanticide néonatal, c’est-à-dire de l’homicide d’un nouveau-né. L’ECLJ avait dénoncé cette pratique, sur la base de témoignages, dans les institutions européennes et à l’ONU. D’autre part, les promoteurs de l’avortement, qui militent dans cette affaire pour la dépénalisation de l’infanticide, prétendent s’appuyer sur le droit européen des droits de l’homme. L’ECLJ a voulu dénoncer cette supercherie.
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