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Sciences

Innovation et liberté de l’homme

Des laboratoires japonais ont mis au point un projet qui agit sur l’excitation de l’oreille interne de l’homme, centre de son équilibre, et permet de faire faire à ce dernier des mouvements qu’il n’a pas commandés ou voulus lui-même.
La vidéo qui justifie le bon usage de cette invention montre un piéton qui n’entend pas venir une moto. La trajectoire du piéton est déviée par stimulation à distance de son oreille interne et la collision ne se produit pas. Séduisant et efficace.

Cette invention illustre de manière efficiente le lien ou la frontière qui existe entre un nouvel outil et son utilisation.
Le tableau peut être noirci et on peut imaginer une horde d’humains  asservis, télécommandés et programmés pour remplir des tâches sans la moindre intervention de leur volonté.
On peut à l’inverse concevoir son utilisation des buts plus nobles, comme la conduite de malades ou de personnes âgées.

Ces deux exemples n’ont de valeur que pour montrer qu’au delà de l’innovation, ce n’est pas le progrès en lui-même qu’il faut condamner, mais l’usage inhumain qui peut en être fait. Egalement, il ne faut pas systématiquement penser que toute avancée technologique est le fruit d’un complot mondial.

Il faut, conformément à l’enseignement de l’Eglise, accepter et encourager les innovations, estimer leurs intérêts et leurs utilisations dans le seul but du Bien de l’homme. Et là s’applique la vertu de prudence : avoir l’oeil suffisamment aiguisé pour prévenir les mauvaises applications.

"Les possibilités technologiques apparues dans le champ de la
bio-médecine appellent l’intervention de l’autorité politique et du
législateur, car c’est là une question qui dépasse la seule sphère
scientifique.
À l’autorité publique revient le devoir “d’agir de telle
manière que la loi civile soit réglée sur les normes fondamentales de
la loi morale pour tout ce qui concerne les droits de l’homme, de la
vie humaine et de l’institution familiale
” (Congrégation pour la
Doctrine de la Foi, Instruction Donum vitæ, III).
Il revient aussi au
législateur de proposer les règles juridiques qui protégeront les
personnes de tous les éventuels arbitraires
, qui constituent en quelque
sorte des négations de l’être humain, de sa dignité et de ses droits
fondamentaux.
Les choix législatifs et politiques doivent être orientés
vers le bien des personnes et de la société tout entière, et non
fonction de seules exigences scientifiques
qui, de soi, n’ont pas la
possibilité d’élaborer et d’établir une critériologie morale
". Jean-Paul II in message pour les semaines sociales en France (2001).

Lahire
 

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