Derrière les inondations de Valence il y a sans doute moins le dérèglement climatique que des interventions humaines contradictoires…
Selon un article du journal espagnol El Pais de juin 2022, l’Espagne a battu un record en 2021, celui d’avoir démoli 108 infrastructures faisant obstacle à ses cours d’eau. Selon le quotidien espagnol El País, ces obstacles sont majoritairement des barrages et des digues. Il y en aurait quelque 171 000 à travers le pays – selon une estimation du projet Amber (un atlas européen qui recense les barrages à travers le Vieux Continent), citée par le journal madrilène – au fil des 187 800 kilomètres de cours d’eau qui s’écoulent en Espagne.
“Bien que l’utilité des ouvrages hydrauliques soit évidente [pour, par exemple, irriguer les terres ou contribuer à la production d’énergie dans les centrales hydrauliques], de nombreuses constructions sont devenues obsolètes au fil des ans”, développe le quotidien madrilène. Avant d’ajouter :
“De nos jours, on considère que libérer ces cours d’eau, leur permettre de réinvestir leurs berges, présente non seulement de grands avantages environnementaux, mais constitue également le meilleur moyen de prévenir les dommages causés par les inondations.”
Cet argument suscite “un vif débat”, nuance El País. Dans certaines zones d’Espagne, les barrages sont indispensables pour empêcher les cours d’eau de s’écouler vers des habitations en cas de crue. Sic.
Dans d’autres cas, ils peuvent bloquer le transport de sédiments.
“Lorsqu’un obstacle se dresse sur [le cours d’eau, qu’El País compare à “un tapis roulant”], les sédiments s’y accumulent, tandis que le tapis roulant continue d’avancer. Cela a de nombreuses répercussions sur le débit de l’eau, l’érosion qu’elle provoque et le recul des estuaires et des plages, où le tapis roulant arrive avec beaucoup moins d’apports qu’auparavant.”
La destruction de plusieurs barrages hydrauliques s’inscrit dans une stratégie de l’Union européenne en faveur de la biodiversité. D’ici à 2030, l’UE souhaite rétablir l’écoulement libre d’au moins 25 000 kilomètres de cours d’eau dans les pays européens. Dans un rapport publié en 2021, la branche espagnole de l’ONG WWF a identifié 5 400 barrages comme prioritaires à la démolition en Espagne, “ce qui, selon elle, pourrait libérer plus de 17 000 kilomètres de cours d’eau”, conclut El País.
Voici un barrage près de Saragosse en Espagne, construit par les Romains pour réduire les crues.
En 2021, l’Espagne a supprimé 108 barrages pour des raisons écologiques.
Cette politique (re)fait débat dans le pays après les récentes inondations. pic.twitter.com/d2INf9IhKD— Meteo60 (@meteo60) November 4, 2024
Garde67
Il y a barrages et barrages.
Chez moi, dans l’Aveyron, des barrages ont été construits. La conséquence, pour certains a été d’inonder des terres agricoles, des hameaux et des villages et donc de déplacer des populations. Ces barrages ont permis, outre la production d’électricité, la constitution de lacs utilisés par les vacanciers et, accessoirement, de réserves d’eau pour les Canadairs. Ces barrages n’ont jamais posé de problème d’inondation aux riverains.
D’autres ont été établis sur des rivières, le Tarn en particulier. Ils n’ont pas empêché, en amont, que des crues dévastatrices inondent des villes et des villages. L’eau, de toute manière, s’infiltre où elle peut. Et l’on ne peut pas l’arrêter.
C’est donc sur l’écoulement de l’eau qu’il faut travailler. L’urbanisation excessive, les canalisations trop exiguës et inadaptées sont sans doute des pistes sur lesquelles il faut travailler.
Mais il faut l’avouer, la nature à ses lois, à nous de les connaître pour nous y adapter.
zongadar
Quand j’ai lu “interventions humaines’, je me suis dit, “Ah, serait-ce Haarp ?”
En effet, l’Espagne a, semble-t-il, pris parti pour la Palestine et pour rejoindre les Brics, et après cela, ce qui ne plait pas à tout le monde. Et après cela….le déluge.