Le Figaro consacre sa Une aux écoles musulmanes, qui inquiètent le gouvernement français. Quelques chiffres :
- une cinquantaine d'établissements musulmans,
- 5000 élèves.
- Souvent de petites écoles : une ou deux classes et une quinzaine d'élèves.
Au ministère de l'Éducation nationale, on avoue que cela pose un problème :
«Nous explorons toutes les pistes possibles, y compris celle d'une évolution substantielle du droit».
L'emprise des Frères musulmans, par le biais de leur branche française qu'est l'UOIF, sur l'enseignement musulman est réelle. L'UOIF contrôle les principales écoles sous contrat avec l'État mais aussi, plus ou moins directement, une quarantaine d'écoles hors contrat, le plus souvent dans le primaire.
Depuis plusieurs mois déjà, l'Association des maires de France (AMF) alerte sur la déscolarisation d'enfants musulmans. Les élus, en effet, doivent être informés par les parents qui font le choix de l'instruction à domicile. Le député-maire socialiste de Sarcelles (Val-d'Oise), Francois Pupponi, dénonce la création «d'écoles coraniques, détenues par les salafistes» en France et «en toute légalité».
Le problème est réel, mais il ne faudrait pas se tromper de sujet : le problème ne se situe pas au niveau de la liberté de créer une structure scolaire. Le vrai problème est double : il est posé à la fois par l'immigration et par l'islam. Quand le ministère de l'Education nationale évoque une évolution du droit, il y a des raisons de s'inquiéter puisque cela pourrait retomber sur l'enseignement libre non musulman.