S’exprimant devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale, mardi 4 novembre, le ministre de l’éducation Édouard Geffray s’est montré ferme sur l’interdiction de la prière en classe sur le temps d’enseignement et sur l’obligation d’appliquer les nouveaux programmes d’éducation à la sexualité.
« Lorsque l’État paie un professeur, il le paie pour enseigner. Ça me semble l’évidence. Donc une minute payée par l’État, c’est une minute d’enseignement, ça ne sert pas à autre chose. Et donc je ne vois pas comment sur un temps d’enseignement, on pourrait faire une prière ».
« J’aurai cette même clarté, parce qu’une fois encore, elle me semble évidente, et juridiquement et en bon sens, avec le Secrétaire général de l’enseignement catholique, que je dois rencontrer prochainement ».
L’argent de l’Etat, c’est l’argent du contribuable. Donc si le contribuable met ses enfants dans une école catholique, il a droit de demander qu’une prière quotidienne y soit récitée.
Le nouveau secrétaire général de l’Enseignement catholique Guillaume Prévost s’était déclaré en faveur de la prière en classe et d’une éducation à la sexualité spécifique dans ses établissements. Il avait défendu la possibilité pour les enseignants de prier avec leurs élèves en classe, estimant qu’ils en « ont parfaitement le droit, parce que c’est leur liberté pédagogique et leur liberté de conscience ».
Au sujet du nouveau programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, mis en place en cette rentrée, Édouard Geffray a indiqué avoir aussi une réponse « en loi et en bon sens ».
« Un programme, c’est un programme, c’est obligatoire partout. Ce n’est ni discutable, ni négociable, ni amendable. On ne fait pas son marché dans un programme, on ne commence pas à dire je le fais, je ne le fais pas, etc. ».
« Je ne suis pas inquiet en réalité sur la capacité de l’institution à mettre en œuvre. Je veux m’assurer que ce soit partout. Et j’ai bien dit partout ».
Guillaume Prévost avait assuré que l’Enseignement catholique mettrait en œuvre ce programme, mais avait défendu la possibilité d’avoir un « projet de réseau » spécifique sur le sujet.
Pourtant, la liberté d’enseignement est constitutionnelle.
