L'Homme nouveau revient sur l'interdiction des minarets :
"Le référendum suisse sur l’interdiction des minarets vient nous rappeler que des dizaines de projets de construction de mosquées fleurissent actuellement sur le territoire français à l’instar de la grande mosquée de Strasbourg qui ouvrira ses portes aux fidèles à l’automne 2010. Alors même que dans la banlieue de cette ville existe déjà la plus grande mosquée (turque) d’Alsace, Eyyub Sultan, installée dans une ancienne usine, mais qui annonce vouloir s’agrandir et construire une coupole et deux minarets. D’autres grands projets sont prévus un peu partout : à Bordeaux, à Grenoble, à Saint-Étienne, en Seine-Saint- Denis… et, bien sûr, à Marseille où la future mosquée sera l’une des plus grandes de France avec une salle de prière de 2 500 m2 et un budget de 22 millions d’euros…
De son côté, le ministre de l’Intérieur (et des Cultes), Brice Hortefeux, a précisé qu’il existait en France 2 368 lieux de prière musulmans recensés, allant de la simple salle de prière à la mosquée. Parmi ces lieux de culte, on trouve 64 mosquées ayant des minarets élevés. D’où cette question d’actualité : interdire les minarets ou la burqa, qui ne sont pas à strictement parler des obligations de l’islam en tant que telles mais seulement des signes visibles de cette religion, est-ce un acte contraire à la liberté religieuse ? On pourrait théoriquement le penser, comme l’ont au reste laissé entendre les évêques suisses. Sans revenir sur tous les aspects de cette question politico-religieuse, c’est méconnaître, nous semblet-il, la distinction élémentaire qui existe pratiquement entre la morale (personnelle) et la (morale) politique. La raison du bien commun confère au principe moral (lui-même limité) du droit à la liberté religieuse une autre extension et comme une autre dimension sans en changer analogiquement le sens profond. Que l’on soit pour ou contre sa formulation actuelle, c’est d’ailleurs ce que reconnaît en substance la déclaration Dignitatis humanæ de Vatican II : que nul (adulte) ne soit contraint ni empêché en matière religieuse dans de justes limites relatives à l’ordre public et finalement au bien commun. Il en va de l’islam comme de l’immigration qui l’accompagne et l’importe. Autant il serait illégitime de s’opposer moralement à un certain droit à l’immigration, autant la quantité et la qualité d’une « immigration-invasion» (selon les termes du président Giscard d’Estaing) justifient politiquement une limite quantitative et un tri qualitatif de cette immigration eu égard au bien commun national. Et donc certaines interdictions. De même pour certaines pratiques ou constructions religieuses qui ne sont plus innocentes ou inoffensives du point de vue de la (vraie) religion et donc, corollairement, du bien commun d’une nation chrétienne, dès lors qu’elles dépassent un seuil raisonnable.
Question de proportion : sans être immorale ni même amorale, la (morale) politique agit beaucoup plus sur la quantité (la matière) que la seule morale qui agit davantage sur la qualité (la forme) : «Si l’on sait par où la société est déséquilibrée, il faut faire ce qu’on peut pour ajouter du poids dans le plateau trop léger», disait Simone Weil. Qui ajoutait avec son genre de scepticisme : «Quoique ce poids soit le mal, en le maniant dans cette intention peut-être ne se souille-t-on pas.» Peut-être et même sans doute ! Car le domaine politique, s’il est éminemment le domaine du moindre mal et du relatif, des tolérances et des répressions, de l’ordre de la « pesanteur » plus que de la « grâce », il n’en demeure pas moins nécessaire pour ne pas étouffer toute morale précisément et ne pas empêcher l’ordre de la grâce d’agir le mieux possible. La politique est à la liberté (y compris religieuse) ce que le terrain est à la semence dans la parabole de l’Évangile ! Et celui, qui, dans cette intention, y met délicatement mais fermement les mains, exerce pour ainsi dire comme un art ce que Pie XI appelait le devoir de charité politique."
JLA
Gaudin et sa mosquée:argument uniquement électoral.
Denis Merlin
Il y a un droit à l’émigration, je ne connais en revanche pas de droit à l’immigration. De plus toute immigration doit se soumettre au droit positif, faute de quoi elle devient délictueuse.
Enfin, la laïcité et la liberté religieuse interdisent d’interdire un édifice religieux en tant que tel (un clocher, un minaret, une pagode, une synagogue etc.) en revanche il aurait été possible d’interdire un édifice religieux pouvant servir à crier un message religieux ou bien parce que son esthétique était étrangère à la culture suisse, ou parce que contraire à des règles paysagères, mais sans nommer “minaret”. Il s’agit ici d’une discrimination illicite.
L’Etat n’a pas de compétence en matière de religion.
Bon je ne me fais pas d’illusion sur les chances qu’a mon message d’être approuvé par les lecteurs de votre blog, il est pourtant strictement fondé sur le droit naturel, sur la raison et sur l’enseignement de l’Eglise.
En utilisant de faux arguments et en vous en prenant aux évêques suisses je vous dis “Attention au retour de manivelle !” Vous violez la liberté religieuse, vous n’aurez aucun argument lorsqu’on violera la vôtre.
Gustave Minet
Reconnaître un droit quelconque à la religion mahométane, dont l’unique raison d’être est de combattre (au sens le plus guerrier) toutes les autres religion, et en premier lieu le christianisme, pour des raisons qui sont données dans le Coran aussi clairement que celles de l’antisémitisme hitlérien dans Mein Kampf, est si évidemment christianophobe qu’il est impossible de croire là à de l’irréflexion. C’est très évidemment une agression contre l’Eglise, qui ne peut être voulue que par haine de Dieu ou bassesse politicarde.
pg
Très bon raisonnement.
Lequel appliqué à la question de l’avortement montre bien les limites de ceux qui prétendent encore que procéder par étapes pour extirper ce fléau, devenu légalisé et donc encouragé, est une trahison de la défense de la Vie. L’art de la politique consiste en effet parfois à doser le mal, en tendant à sa suppression, ou à sa limitation.
Prétendre donc qu’on ”abolira l’avortement en abolissant immédiatement tout avortement ” cela revient bien à s’engager dans une impasse sur le plan de la morale théorique et sans issue favorable possible sur le plan de l’action politique concrète.
Les maximalistes moralisateurs se trompent face à la morale appliquée et à la politique agissante.
Guillaume
Bonjour,
je vous recommande sur la question l’entretien d’E&R avec Albert Ali, écrivain, français, patriote et musulman qui prend position contre la construction de minarets en France.
http://www.dailymotion.com/video/xbdtsc_entretien-avec-albert-ali-partie-13_news
le chacal
Assez de mosquée
Assez de l’islam
Assez de burqua
Assez de voile
Assez de l’invasion d’étrangers
Assez du politiquement correct qui nous ronge
Assez de se courber devant l’islam
Assez de demander pardon à tout le monde
Assez de perdre notre identité Chrétienne
La France se meurt………….
JLA
Des évêques Suisses,Français ou autres qui défendent l’implantation de minarets,franchement Monsieur Denis merlin,vous avez perdu quelque chose….
texmex
L’islam ne peut pas être traité uniquement comme une réligion, car il s’agit d’une théocratie, donc d’un projet politique qui fait partie intégrante de la foi religieuse.
Si la fameuse laïcité française exige la liberté sans frein de la réligion, elle n’empèche pas le regard de la loi française, la constitution française, sur le projet politique et la loi positive (charia) prônés par l’islam.
Or, les minarets, la burqa, etc. ne sont pas obligatoires pour la religion musulmane, mais font partie de la propagande politique pour la loi musulmane sur la société. En tant qu’outils de propagande pour un projet politique qui est contraire aux lois françaises, il me semble qu’on pourrait les interdire sans entrer dans le débat religieux.
Pour ce qui est des mosquées, il est grand dommage que l’habitude ait été prise de les construire, car en fait elles ne sont pas obligatoires non plus, dans un pays qui n’a pas de chef politique musulman. Car la mosquée sert à la harangue du vendredi, qui est, selon l’islam, donné par l’imam qui parle au nom du chef politique du pays. La France n’étant pas un pays musulman, et n’ayant pas (encore) un chef politique musulman, les prêches de vendredi n’ont pas lieu d’être et les mosquées ne sont donc pas nécessaires.
Les salles de prière discrètes suffiraient à répondre aux éxigences réligieuses de l’islam.