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Médias : Nouveaux médias

Internet et la presse “papier” sont complémentaires

Interrogé sur Nouvelles de France, Christophe Geffroy, directeur de La Nef, déclare :

G "Internet a ce mérite immense de donner une information en temps direct et, surtout, de permettre un espace de liberté (pour le meilleur, mais aussi pour le pire si vous songez que 60 % d'Internet, m'a-t-on dit, est l'œuvre de réseaux pornographiques) dont les chrétiens profitent. Le pape lui-même a invité les jeunes chrétiens à occuper ce créneau et je pense qu'il a raison. Internet libère la parole et cela est important en notre époque de tyrannie du "politiquement correct" (avec cependant l'inconvénient sur les blogs de l'anonymat qui entraîne irresponsabilité et donc parfois aussi excès).

Du point de vue chrétien, je dois d'ailleurs dire que l'on trouve tout l'éventail des sensibilités avec des blogs souvent fort intéressants. Faute de temps mais aussi parce que cela ne correspond pas à ma tournure d'esprit, je passe en fait peu de temps sur Internet : dans la mesure du possible, je privilégie au maximum la lecture "papier" en donnant la priorité au livre qui me semble toujours le meilleur moyen pour transmettre un vrai savoir. On touche là l'une des limites d'Internet : les choses y passent si vite et d'une façon si brève, qu'on y acquiert une connaissance très superficielle, très ponctuelle, la réflexion y est elle-même peu poussée. C'est un outil d'une puissance inouïe, mais qui ne remplace pas la lecture, c'est important de bien l'expliquer aux jeunes qui ont une tendance à passer beaucoup trop d'heures sur Internet.

La presse catholique papier souffre-t-elle de cette émergence ? A l'évidence oui, car toute la presse en souffre, je ne vois pas pourquoi la presse catholique ferait exception. En ce qui nous concerne, nous avons peu de moyens de le vérifier, mais il me semble plus que probable que nous aurions davantage d'abonnés si Internet n'existait pas. Cela rend la situation de la presse papier difficile, certes, mais c'est aussi l'occasion d'une remise en cause, d'une interrogation sur le rôle de chacun de nos organes de presse. En ce qui concerne La Nef, nous y avons souvent réfléchi depuis quelques années, et nous n'essayons pas de "concurrencer" internet, mais nous essayons d'apporter à nos lecteurs un "plus" : du recul pour une véritable réflexion, une formation même avec des dossiers à la fois accessibles mais d'un bon niveau. Nous visons donc une certaine exigence intellectuelle sans laquelle il n'y a ni pensée ni débat d'idées."

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3 commentaires

  1. Internet est vraiment un cadeau de la Providence pour contourner la dictature de la pensée unique. Je n’ose imaginer nos malheurs si nous n’avions pas eu cet outil ces dernières années et dans le contexte actuel. Merci pour votre travail au Salon Beige. Un petit bémol cependant, je trouve que certains commentaires sont parfois de la simple agressivité qui n’apporte pas vraiment d’informations supplémentaires.
    [Merci. Pensez-vous que je doive exercer une censure plus sévère ? MJ]

  2. Je ne suis pas d’accord avec la superficialité du réseau, surtout que cette critique vient essentiellement de la presse papier…
    Le seul truc complet, c’est le livre : c’est un incontournable car il synthétise en un seul lieu une somme de connaissances très précises.
    Internet permet peu ou prou de le faire mais demande dans ce cas un réel investissement personnel et un esprit de synthèse.
    La presse papier ne le permettra jamais : elle est pour moi bien plus superficielle qu’Internet.
    Elle a un seul (petit) avantage : en étant écrite par des professionnelles, elle est censée être d’un niveau correct sur le fond et la forme, ce qui est loin d’être le cas de ce qu’on peut lire sur le net. Mais cet argument tient de moins en moins la route parce que d’une part, le niveau des journalistes baisse régulièrement et que d’autre part, il existe aujourd’hui des sites réguliers sur le net qui ont largement un niveau équivalent…
    Enfin, je ne parle même pas de la légende urbaine du journaliste qui vérifie ses sources avant de publier…
    Bref, la mode est de taper sur le net quand on est journaliste : ils feraient mieux de s’adapter et de comprendre qu’à terme, le journaliste d’antan – 100% papier – a vécu et que dans les années à venir, ils devront tous passer par un média électronique (quelque soit sa future forme).
    Beaucoup de journalistes ont d’ailleurs leur blog personnel…

  3. Il y a eu un tel kidnapping des idées par la classe de “ceux qui savent”, que l’Internet représente la liberté enfin retrouvée.
    N’oublions pas que les Clercs ont une nouvelle fois trahi, comme toujours pour l’argent, les emplois et les honneurs.
    Les conséquences de cette trahison sont effroyables puisqu’au nom du soi-disant “multiculturalisme”, ils ont organisé l’invasion arabo-musulmane de l’Europe avec la complicité des politiques, des affairistes et des financiers.
    Les zinzintellectuels sont sans repos en matière de malfaisance, ils sont passés de la dictature rouge à la dictature verte sans aucune transition. Il semble que leur haine de la Civilisation soit sans limite.
    Voir ci-après : Intellectuels : la trahison des clercs
    http://www.ichtus.fr/article.php3?id_article=147

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