Martin Baani, séminariste irakien, aujourd’hui réfugié à Ankawa près d’Erbil, raconte à l’AED comment il a dû quitter précipitament Karamlesh (30 km de Mossoul) la nuit du 6 août et pourquoi il veut rester en Irak :
"[…] Pendant 1.800 ans, le christianisme a été dans les cœurs et les esprits de la population de ce village, témoin de l’antiquité. Aujourd’hui, cette époque est sur le point de parvenir à une fin catastrophique ; l’État islamique progresse. Le téléphone portable de Martin sonne : un ami balbutie la nouvelle que la ville voisine de Telkaif est passée à « Daech » – le nom arabe de l’Etat islamique. Karamlesh sera certainement la prochaine.
Martin quitte précipitamment la maison et se dirige vers l’église St Addai toute proche. Il prend le Saint Sacrement, quelques papiers officiels, et sort de l’église. Dehors, une voiture l’attend – son curé, le Père Thabet, et trois autres prêtres sont déjà à l’intérieur. Martin s’y engouffre et la voiture démarre en trombe. Ils quittent Karamlesh et les derniers vestiges de la présence chrétienne dans le village s’en vont avec eux." […]
Nos prières l'accompagnent, lui et tous les chrétiens héroïques qui veulent, au risque de leur vie, garder la présence chrétienne en Irak.