Après la chute de Bachar en Syrie, l’offensive israélienne permettrat-elle la chute du régime islamiste en Iran. Lu dans Conflits :
Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a lancé une opération militaire d’une ampleur inédite contre l’Iran, ciblant sites nucléaires et hauts responsables militaires. L’attaque, conduite avec l’aval de Washington, vise à freiner le programme atomique iranien et à démanteler la chaîne de commandement des Gardiens de la révolution. Le site de Natanz et le QG à Téhéran figurent parmi les cibles détruites. Le général Hossein Salami et d’autres figures clés du régime ont péri.
Cette frappe, annoncée par une communication israélienne inhabituelle, inaugure un conflit prolongé sur plusieurs semaines plutôt qu’une action isolée. Les états-majors iraniens, concentrés dans leurs QG en prévision d’une attaque, ont offert à Israël une opportunité rare de frapper au cœur du dispositif adverse. Le recours à des drones à courte portée, lancés depuis des bases avancées, a permis des frappes précises et difficilement interceptables.
Israël a agi alors que Téhéran s’approchait dangereusement de la capacité de produire des armes nucléaires. L’AIEA vient d’ailleurs de condamner l’Iran pour ses violations. En réponse, l’Iran a déjà annoncé l’ouverture d’un nouveau centre d’enrichissement et le relèvement du seuil à Fordow.
Derrière cette opération, l’ambition israélienne est claire : non seulement retarder le programme nucléaire iranien, mais ébranler durablement le régime. Le nom de l’opération, « Am Kalavi », littéralement « un peuple se lève comme un lion », porte une forte charge symbolique. Il souligne la détermination d’Israël face à une menace existentielle, tout en appelant implicitement à l’éveil du peuple iranien contre le régime des mollahs.